Biographie

Fin 88 début 89, je travaillais en freelance, contribuant aux premiers livres du chaos de Games Workshop, comme Realms of Chaos : the Lost and the Damned. Mon père a alors pris sur lui de se renseigner sur du travail salarié et la possibilité que je déménage à Nottingham. Heureusement cela les intéressait et j'ai fini de travailler sur le livre de Realms of Chaos comme salarié. Ce qui s'avéra être un parfait démarrage pour ma carrière. Cela fut beaucoup aidé par la présence d'autres dessinateurs salariés qui commençaient vers la même époque, en particulier Paul Bonner, Steve Tappin et Tony Ackland.

Je suis resté salarié un an environ, et j'ai commencé à penser que je devais m'essayer au travail en freelance. Penser à cela avait peut-être un rapport avec Paul Bonner et Steve Tappin qui étaient partis peu de temps avant que je le fasse, et avant que la compagnie ne déménage dans de nouveaux locaux à Nottingham. De toute manière, je me suis aventuré dans le grand monde de l'entreprenariat.

1991 fut surtout consacré à chercher des bénéfices, car il ressortait qu'il était plus difficile de trouver du travail en freelance que j'avais espéré. Cela se révéla être des temps assez durs pour moi et la pensée de gagner ma vie en tant qu'illustrateur commençait à paraître un rêve trop lointain. Après des recherches sur Nottimgham, sans le sou et déçu, je suis tombé sur Steve Tappin et il me parla de quelques personnes pour qui il travaillait. L'une d'entre elles était une petite compagnie qui s'appelait Fantasy Forge. John Robertson dirigeait la compagnie et lorsque je rassemblai mon courage pour lui demander du travail il fut plus qu'heureux de m'en donner et m'offrit un poste de salarié. Début 92 je déménageai à Edimbourg pour commencer mon nouveau boulot. J'ai passé du bon temps à travailler sur le projet de l'époque, à savoir "Kryomek", un jeu de plateau de science-fiction. Deux semaines après le déménagement à Edimbourg, je rencontrai ma partenaire, Avril. Je travaillai avec John pendant un an et demi environ avant que l'entreprise ne ferme.

John Robertson se montra opiniâtre néanmoins et il démarra vite une petite compagnie qui s'appelait Grendel. C'était encore une compagnie de jeux de plateau. Cela se révéla une bonne chose pour moi car j'eus plein de dessins en freelance pour les livres de règles et les suppléments. Cela, plus du travail de Wizards of the Coast, me permit de continuer. Le travail chez Wizards était bien payé mais il y en avait peu et il était espacé. J'ai fait une paire de couvertures pour le magazine dédié au jeu de cartes de Wizards, Magic l'Assemblée, avec environ dix cartes. Ces dessins ainsi que des petits boulots variés pour d'autres petites compagnies m'ont maintenu à flot jusque fin 95 début 96.

Vers cette époque Grendel sombra et John commença un nouveau boulot pour une compagnie suédoise, Target Games. On lui donna la tâche de diriger la branche britannique de Target Games. C'est là que nous avons lancé le jeu de plateau "Chronopia". Pendant un an environ j'ai travaillé sur les dessins intérieurs des livres de Chronopia et de très nombreux visuels pour les figurines qu'il concevait. Surprise surprise, la branche britannique fut fermée et je suis revenu au travail en freelance.

Vers la fin 99 j'ai commencé à rêver à nouveau de Games Workshop. C'était à cause d'une conversation avec un ex-peintre de figurines de Games Workshop, Dave Perry, qui suggéra que le studio Games Workshop serait heureux de me voir revenir. J'avais un emprunt à rembourser à l'époque, et donc il a fallu tenter ma chance et demander. Ils étaient effectivement contents que je travaille à nouveau pour eux et ainsi je plongeai pour déménager à nouveau à Nottingham pour travailler comme salarié. Ce qui dura pendant un an environ, durant lequel je revenais chez moi, à Edimbourg, une fois par mois. Ce fut une bonne époque pour moi à travailler aux côtés de l'équipe de dessinteurs très talentueux qu'ils avaient, avec les pareils à Karl Kopinski, Paul Dainton, John Wigley et Alex Boyd.

Vers la mi-2000 ma partenaire Avril tomba enceinte de notre fils Louis. Aussi je redéménageai en laissant à nouveau le travail salarié derrière moi, mais cette fois j'avais le luxe de savoir que j'avais plein de dessins freelance pour le studio ainsi que des dessins pour une branche d'édition de Games Workshop, Black Library. J'ai fait beaucoup de couvertures de livres pour Black Library depuis, et même une paire de petites bandes dessinées, dont l'une était une entreprise commune avec Karl Kopinski : il faisait le dessin et je faisais la peinture (couleur).

Je continue régulièrement à travailler en freelance pour Games Workshop à ce jour (mars 2011) et j'aime toujours leurs dessins.

Depuis lors j'ai eu de la chance dans les boulots qu'on m'a donnés, dont beaucoup étaient pour l'industrie du jeu micro. A présent 50 % de mon travail est de la création visuelle pour des jeux vidéo. J'ai travaillé pour des gens comme THQ (Canada et Australie), Ubisoft (France), Activision - sur le jeu "Prototype", EA Games.

J'ai eu la chance de pouvoir réaliser des projets personnels : l'édition d'une paire de livres de dessins avec Daniel Maghen à Paris, où j'ai fait une paire d'expositions dans la galerie Daniel Maghen à Saint-Augustin, le quartier artistique de Paris. Des peintures à moi y sont encore vendues aujourd'hui. Je suis aussi revenu à la bande dessinée et j'ai fait publier trois BD chez l'éditeur parisien Nickel. Ce fut une série éphémère appelée Broz sur laquelle j'ai eu le privilège de travailler avec le seul et unique "Pat Mills", le célèbre auteur et co-fondateur de la bande dessinée 2000AD.

Récemment j'ai eu la bonne fortune d'entrer en contact avec un éditeur de BD de Seoul (Corée du Sud). Nous travaillons maintenant ensemble sur de nombreux projets. En dehors des trucs dans les tuyaux j'ai fait publier un gros carnet de croquis avec ces gens, Seoul Visual Works. Il s'appelle "Imago" et les prochains mois de 2011 je ferai publier un livre de dessins entièrement couleur avec eux, qui couvrira à peu près l'ensemble des dessins de ma carrière des premières heures à maintenant. Je suis maintenant très occupé et je trouve qu'il n'y a tout simplement pas assez d'heures dans la journée pour tous les projets que je veux mener.