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We enforce plausible deniability

Mathieu Reversé

Création et rédaction

Identité

Biographie

Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...

Ma première rencontre avec le jdr date de février 1987 : classe de neige, otite et bloqué à rien faire. Un des autres élèves à la santé fragile comme moi a sorti sa boîte de l'Oeil Noir et nous fait une partie dans le plus pur style Porte - Monstre - Trésor. Mais par Crom que ce fut trippant ! Et puis, ce quidam est passé à autre chose et moi, bien en peine de savoir où trouver cet objet étrange, je n'ai pas poussé plus loin mes investigations.

Jusqu'en février 1990 où mon manque de prudence récurrent m'a fait replonger dans un groupe peu recommandable mais cette fois-ci de l'Eglise Boîte Rouge de Donjons & Dragons. S'en est suivi deux années de parties intenses, presque quotidiennes pour arriver à des PJ Gros Bill injouables. Puis les années de disette ont recommencé. Mais j'avais mis la main sur un ouvrage encore plus maudit que le Necronomicon : le catalogue Jeux Descartes 1992. Je découvris alors éberlué qu'il existait moult jeux de rôle sur la surface de la planète et des boutiques aux choix plus variés (mais pas à l'accueil forcément plus aimable) que mon Game's de Vélizy II. Petit à petit, moi qui avait déclaré lors de ma première partie que je ne débourserai pas un centime pour cette activité, je commençais à collectionner les cartes de fidélité de Papi Descartes et à réunir une collection autour de Warhammer, Paranoïa, l'Appel de Cthulhu, Star Wars. Puis en 1993 vinrent les révélations Casus Belli et Salon des Jeux de la Porte de Versailles : il y avait une vie autour du jeu ! En 1994, suite à une abstinence prolongée, je me décidai pour combler mes manques d'acheter des fanzines et j'investissais mes faibles deniers dans Apsara. Je tombais alors sur une chronique de ma série TV d'alors préférée : Code Quantum. S'ensuivit une correspondance avec le rédac' chef Samuel Tarapacki pour dessiner les traits d'un Code Quantum RPG. Et puis Joie & Félicité, je rencontrais l'équipe d'Apsara lors des Rencontres de l'Imaginaire au lycée Camille Sée en 1995 ce qui me décida à me mettre réellement au travail entre deux potassages de bouquins de prépa.

Table des Rencontres Aléatoires

L'été 1995 fut ainsi rolistiquement très studieux : stage de 10 jours intensifs de révision avec ma première participation au Festival Ludique International de Parthenay où je fis la connaissance de Matthieu Balay, le rédacteur en chef de Rollez Jeunsse, qui m'ouvrit des vérités sur des dimensions alors insoupçonnées (la double nature de G.E. Ranne, les détails de l'affaire Siroz - Twardowski et toutes ces joyeusetés) ce qui me permit de passer grouillot ¿ niveau 2. Puis écriture intensive de Code Quantum RPG pour Apsara sur 9 copies doubles grand carreau manuscrites. Et enfin rattrapage à la Ludothèque de Boulogne-Billancourt : JRTM, Rolemaster, Cyberpunk.

Bien je continuâsse (remarquez ce joli subjonctif) à toujours écrire pour Apsara, je rejoignis l'équipe de Rollez Jeunesse et fis ainsi la connaissance de l'époustouflant CFC. Par ces gentils gens, je commençai à entendre parler d'un certain Tom Symbole et d'un non moins certain Léo Henry. Via Apsara, je décrochai ma première interview avec (Majuscules) une Personnalité du Jeu de Rôle : l'ineffable Tristan Lhomme. Je crois que c'est à cette époque que je suis passé grouillot niveau 3.

Le Jeu de Rôle est grand et Mathieu Reversé est son prophète

La fin de l'année scolaire 1996 me vit partir à Rouen pour poursuivre mes études et le combat pour le jeu de rôle se fit sur deux fronts : à Rouen et à Paris. Mes activités à Rouen se concentrèrent sur la tentative de résurrection de l'association des jeux de l'Ecole Supérieure de Commerce (peu brillant) et sur l'animation du Club de Jeux de Rôle de la Cité Universitaire où je fis mes premières armes en guerillerolisme : distribution de plaquettes "Qu'est-ce que le jeu de rôle" dans la Cité U et mastering hebdomadaire ; je parvins même à faire abonner la Cité U à Casus Belli. N'ayant pas un groupe de joueurs très expérimentés, j'optais plutôt pour une solution de parties one shot ce qui me permettait d'utiliser tout un tas de jeux achetés mais jamais utilisés : Bitume, Scales, Rêve de Dragon, Guildes, Simulacres etc. Et le Week End, je rempilais à Paris : GURPS X-Files, GURPS Atomic Horror, Miles Christi, Château Falkenstein, INS/MV, Vampire, Ars Margica... j'en passe, ces années ont été très éclectiques. De retour pour un stage de 6 mois à Paris, je découvris les joies du monde du travail : écriture du scénario au bureau pendant la semaine, dilapidation de la paye en suppléments (dans une jeune boutique qui avait quelques mois : Starplayer) et WE complet à disposition pour jouer plus que de raison. Ces 6 mois furent mis à contribution intensive pour faire du Mage - ce qui a laissé quelques scénarios mémorables disponibles sur la Scénariothèque (c'est bô Internet).

Bach suce Kelly inondait déjà les boutiques, Furious Gnomes avait le droit aux honneurs de la tribune Zine de Casus et le jeu de rôle était en ébullition : c'était la grande époque des Abgrall, Dumas, FFJdR, AJDR, Etats Généraux du Jeu de Rôle dans lesquels j'ai pas mal aidé Olivier Guillo, me cognant notamment l'étiquettage et l'envoi des 500 enveloppes vers les personnes ayant laissé leurs coordonnées au bas des questionnaires. C'était aussi la grande époque d'Internet se diffusant parmi les rôlistes et des débats passionnés sur le Forum Casus créant des amitiés / inimités virtuelles plus fortes que les réelles.

Et puis l'embryon de ce qui allait former l'association Jeux Squad a pris aussi forme à cette date...

Du boys band à l'équipe pro : l'Histoire secrète d'IN Studio

Tout est parti d'une association de geeks - Jeux Squad - réunissant les plumes de Rollez Jeunesse et Bach suce Kelly qui avaient depuis quelques temps démarré une relation incestueuse et bruyante (les participants du Monde du Jeu 1998 se souviendront de notre gueulophone) ; et d'un cheminement lent mais certain vers le professionnalisation : grâce à un long siège de Serge Olivier je fus le premier à gagner de l'argent avec le jeu de rôle (je devrais le mettre en gras tellement ça paraît irréel) en pondant une critique pour Casus en 1998 pour un supplément Kindred of the East. Mais mes camarades m'ont rapidement rattrapé et dépassé : Thomas Brionne chez Backstab et Matthieu Balay chez Casus Belli.

Parallèlement, j'avais repris contact avec un ancien de la bande d'Apsara : Ignacy Szczupal (retenez bien l'orthographe de ce nom). Il avait monté une société d'impression en Pologne et grenouillait autour de Siroz. Il voulait publier un supplément sur INS/MV et cherchait des rédacteurs. Mais n'ayant jamais été que joueur dessus, je préférais décliner l'offre et je le branchais sur Jeux Squad et ses satellites, vieux fans de la première heure de ce jeu. Pour preuve de leurs compétences, je lui remis même un exemplaire (qu'il ne m'a jamais rendu d'ailleurs) de la très rare et très recherchée compilation de 5 scénarios INS/MV "De Tommy L à Tommy Lobo" par l'impayable Léo Henry.

IN Studio est ainsi née près de Montparnasse dans un troquet. Mais ma participation n'a jamais excédé ce que ma nature profonde a toujours été : grouillot. Je crois bien que c'est là que j'ai passé le niveau 4. J'ai juste réclamé l'honneur d'écrire le chapitre Mammon pour l'ES 2 en raison de mes convictions profondes dans le libéral-capitalisme, ce qui me vaut aujourd'hui d'avoir cette tribune.

Mais attendez, attendez, le roman de ma vie au moins aussi passionnant qu'un récit de partie est pas tout à fait fini...

Ich bin ein Rollenspieler!
(und ein LARPer auch)

Thomas Brionne est parti vers de nouveaux horizons en 1999 (après tout de même un dernier règlement de compte au paintball) et moi j'ai pris mon baluchon pour 6 mois en Allemagne. Mêmes causes, mêmes effets : squat de boutique, une partie katastrofik en allemand sur Shadowrun, trafic de jeux (export de INS/MV en allemand et import de Shadowrun France pour un de nos cousins germains) et, et... un article dans un mag de jeu allemand : Etes-vous rôliste oder die Situation des Rollenspiels in Frankreich !

A mon retour en France, je me suis empressé d'écrire itou un papier sur les jeux de rôle en Allemagne ce qui m'a permis de pouvoir commettre quelques piges dans Casus Nouvelle Formule.

Et puis, depuis 1998, j'ai une nouvelle maîtresse : le GN ce qui me permet d'être aujourd'hui bi-classé grouillot JdR niv 4 - grouillot GN niv 2. Grouillot GN niv 2 ? un peu oui ! Outre aider à l'organisation de GN dans la sympathique association Rôle, je milite aussi à la Fédé GN et je pige dans GN Mag. Comme quoi, la vie est un éternel recommencement.

La morale de cette histoire, la rirette, la rirette (air connu)

Well, bande de galopins, je serai assez bref : disons que le jeu de rôle est un loisir passionnant parce qu'il est rempli de personnalités passionantes. Des geeks, des nerds, des écorchés vifs, des hardos, des goths, des nobody (salut Guillain ! salut Charles !), la liste est trop longue ! Il est donc dommage de se limiter à son seul grenier quand on est joueur et qu'au vu de la richesse de la vie associative, il est bon de prendre un bain de foule lors des conventions et lors des animations, tas de saloupiaux !

Bon jeu chez vous !

Ouvrages Professionnels

Création et rédaction
Parution
Gamme
Editeur
Encyclopedia Spiritis 2
première édition
juillet 2001In Nomine Satanis / Magna VeritasIn Studio

Cette bio a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 9 août 2011.