Mon premier contact avec les jeux de rôle a été catastrophique, car j'ai commencé à jouer avec un maître débutant à Rolemaster. Dégoûtés de passer plus de temps à calculer qu'à jouer, nous nous sommes jurés de ne plus jamais toucher au jeu de rôle. Fin de l'histoire. C'était en 88... L'année suivante, un gaillard de 35 ans m'a proposé de jouer avec lui à l'Appel de Cthulhu, et j'ai fini par accepter à contrecoeur. Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie, et je suis revenu tous les samedis soirs, pour jouer à l'Appel, Paranoïa, Star Wars et des jeux de sa création. Il avait un don pour poser une ambiance en quelques mots (j'essaie toujours...).
Un an plus tard, j'ai inventé mon premier jeu one-shot (cinq ou six autres par la suite), et j'ai maîtrisé ma première partie. J'ai martyrisé mes joueurs lors de deux campagnes mémorables sur 5 ans, une de Pendragon et une de Vampire. Je jouais avec des personnes avec qui je faisais du théâtre, et le "rôle" laissait peu de place au "jeu".
Expatrié sur Paris, je revenais tous les WE pour maîtriser mes deux jeux fétiches, mais aussi pour jouer à Stormbringer, Magna Véritas, où j'ai joué une campagne "sérieuse" (si, si...) à la Vampire : un autre bon souvenir de plus. En école d'ingénieur j'ai découvert AD&D avec un autre excellent maître et ami, et j'ai joué et maîtrisé avec mes joueurs actuels.
Alors que je leur proposais un jeu sur la marine de guerre sous Napoléon, ils m'ont fait comprendre qu'ils étaient tentés, mais... non, en fait (à tort). En revanche, les pirates, pourquoi pas ? Comme les histoires de cartes et de trésors ne nous auraient pas menés bien loin, je me suis documenté sur les pirates. Et là, oh bonheur, j'ai découvert la vie des pirates, complètement différente de celle que je m'étais imaginée. Les assemblées, les beuveries, le combat naval, les intrigues entre gouverneurs, la mer magnifique des Caraïbes, tout prêtait au jeu de rôle. Le jeu leur a tellement plu, en particulier le combat naval, qu'il m'ont incité à le faire éditer. J'ai donc consciencieusement tapé mes 1000 pages, en modifiant les règles suite à des béta-test successifs, pendant 4 ans.
Les éditeurs m'ont arraché de mon rêve par une douche froide, parce qu'ils ne voyaient aucun avenir dans un jeu sur les pirates. Je l'ai donc mis sur le web en Septembre 2000, en libre accès, comme l'auraient voulu les pirates. 6 personnes plus expérimentées que moi ont découvert le jeu sur le web, m'ont aujourd'hui rejoint dans l'équipe de rédaction. Après une fausse joie avec Athal, me revoilà au point de départ.
Outre Pavillon Noir, j'ai un faible pour l'Appel et Pendragon (pour l'initiation au jeu de rôle), Vampire Dark Ages, Mage, AD&D, et pour la campagne impériale de Warhammer. En dehors du jeu de rôle, je joue et mets en scène des pièces de théâtre, au rythme d'une à deux par an. Mes plus grandes fiertés dans la vie sont deux rôles de théâtre, dans "La guerre de Troie n'aura pas lieu" et "Caligula". Pavillon Noir ne me laisse plus le temps de jouer à des jeux vidéo, ni de lire autant que je le voudrais. Dès que je le peux, je m'adonne à mes deux sports favoris, la natation et... la voile !
J'ai pas mal de projets de suppléments pour Pavillon Noir, mais certains d'entre eux nécessitent un éditeur. J'ai aussi dans mes cartons un jeu de rôle futuriste à l'état embryonnaire, mais : "Vive les pirates, et mort au reste du monde !"
Cette bio a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 12 mars 2013.