Contenu | Menu | Recherche

N'est pas mort celui qui peut être l'objet d'un crowdfunding

Storyteller

Historique

Le Storyteller System (Art du Conteur) fut créé par White Wolf pour leur premier jeu de rôle, Vampire la Mascarade. Plusieurs points de règle de cette première édition furent rapidement revus pour la parution des jeux suivants de la série, notamment l’homogénisation des jets en opposition. En première édition de Vampire, un jet de défense se faisait contre un seuil calculé d’après les succès de l’attaquant. Dans les jeux suivants, les concepteurs ont plutôt opté pour la comparaison directe du nombre de réussites entre attaquant et défenseur. Ce système changea assez peu au fil des publications de 1992 à 1999, pour Vampire (puis Vampire Âge des Ténèbres), Loup-Garou (puis Wild West), Mage (puis Sorcerers Crusade), Wraith et Changelin, sans oublier Street Fighter.

Avec les troisièmes éditions de Vampire, Loup-Garou, Mage et Âge des Ténèbres, et les plus récents Exterminateur, Demon et Orpheus, plusieurs modifications furent apportées au système : distinction entre dégâts contondants et létaux, modification du système de maladresses (botch), etc. La cinquième édition de Vampire apporta à nouveau des modifications importantes.

Parallèlement à ces versions révisées du Storyteller System 1, White Wolf créa un système alternatif pour sa série de jeux Trinity / Aberrant / Adventure, dénommé Storyteller System 2. Le seuil de réussite d’un dé ne dépend pas de la difficulté, mais il est fixé à 7. Hormis cette différence majeure, le système reste relativement semblable : même description des personnages, même nomenclature des termes de jeu, etc. Exaltés et Scion utilisent également cette version du système.

Il est à noter que White Wolf a sorti des kits de découverte pour ses jeux, par exemple celui d’Exaltés. Ils utilisent des règles simplifiées fonctionnant sans compétences et avec un choix réduit de pouvoirs, et utilisent généralement des d6 au lieu de d10.

Pour la version 2004 du Monde des Ténèbres, White Wolf créa un nouveau système de jeu issu du Storyteller System 2, mais avec des modifications conséquentes : le Storytelling System. L’ancien système n’est néanmoins pas tout à fait obsolète, comme le montrent la poursuite d’Exaltés et la sortie de Scion.

Mécanique

Un personnage du Storyteller System est défini par neuf attributs, équitablement répartis entre attributs physiques, sociaux et mentaux. Ces attributs sont notés de 1 à 5, tout comme les compétences. Le personnage dispose également d’un score de Volonté noté sur 10, et selon le jeu il pourra éventuellement disposer de caractéristiques supplémentaires, notées sur 5 ou 10. Les pouvoirs des personnages, telles les Disciplines de Vampire et les Sphères de Mage, sont ainsi notées sur 5, voire comme pour les autres données jusqu’à 10 de manière exceptionnelle.

La résolution d’action se fait par un lancer de dés à 10 faces, d’un nombre correspondant à attribut + compétence ou à un chiffre sur 10 comme la Volonté, et il faut compter le nombre de dés qui atteignent 6 ou plus. Obtenir un double 10 est un succès critique.

Dans les quatre premières éditions, l’apparition du chiffre 1 sur le lancer de dés est une mauvaise nouvelle, risquant de déclencher une maladresse (botch). La cinquième édition n'utilise plus cette règle.

Les personnages n’ont pas de points de vie, et les dégâts sont gérés sur une jauge décrivant l’état global du personnage. Les premières éditions distinguent les dégâts normaux et les dégâts aggravés (généralement de nature magique). Pour les dégâts non-aggravés, le Storyteller System 2 et les versions révisées distinguent dégâts contondants et létaux.

La cinquième édition de Vampire apporte plusieurs modifications :

  • La difficulté est désormais fixe (6).
  • Le combat est simplifié par défaut, mais propose des options plus complexes.
  • La liste des caractéristiques et des compétences est largement modifiée.
  • La gestion de la santé, des blessures et de la guérison également (elle est simplifiée en deux types de dégâts au lieu de trois).
  • L'utilisation de dés spéciaux pour certains effets spécifiques comme la soif de sang.

La cinquième édition distingue uniquement les dégâts superficiels des dégâts aggravés.

Cette fiche a été rédigée le 5 juillet 2010.  Dernière mise à jour le 30 janvier 2023.