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No power in the verse can stop us

Chaos Factor (The)

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Références

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

un livre de 136 pages à couverture souple et un plan détachable en couleurs plié en quatre.

Description

Ce livre est un guide surnaturel de la ville de Mexico, ainsi qu'une chronique jouable par des mages, vampires ou loups-garous. L'antagoniste principal de cette chronique est l'inusable Samuel Haight, déjà rencontré dans de nombreux suppléments : Valkenburg Foundation, Storytellers Handbook to the Sabbat, Rage Across the Amazon, Le Livre des Fondations, puis New Orleans by Night, avant de finir forgé en cendrier dans Ends of the Empire. Cette fois-ci, il est en quête d'un vampire puissant afin de s'emparer de son pouvoir...

 

La présente chronique se déroule principalement à Mexico, ville contrôlée par le Sabbat des vampires et la Technocratie. Un passage de l'aventure se déroule en Jordanie, en partie sur le site de Pétra déjà décrit dans la première édition de World of Darkness.

Après la page de titre, les crédits où Lawrence Allen Williams a été accidentellement oublié et le sommaire, un prologue sous forme de nouvelle introduit l'ouvrage, en présentant une tranche de vie de Samuel Haight, toujours avide de puissance. Suite à cela, une introduction présente l'ambiance et les thèmes des deux parties de l'ouvrage, ainsi qu'une bibliographie.

La première moitié de l'ouvrage est un guide de Mexico intitulé "Book One : Mexico City".

Le premier chapitre, "History and Geography", se divise en deux parties : "Whispering Ghosts" et "Lay of the Land", respectivement consacrées à l'histoire et à la géographie. Des aspect surnaturels sont ajoutés aux faits strictement authentiques : on y apprend notamment que les Aztèques ont longtemps été contrôlés par un dieu sanguinaire nommé Huitzilopochtli, qui serait encore actif, et que les sous-sols de Mexico cachent un lieu corrompu, nommé "bas-ventre du Ver" (Underbelly of the Wyrm) ou Pandémonium, qui est à la fois un labyrinthe néphandi, une ruche de danseurs de la spirale noire, un repaire de Nosfératu infernalistes et un Nihil.

Le second chapitre, "Denizens of Mexico City", donne les descriptions et caractéristiques de nombreux habitants surnaturels de Mexico. Le chapitre commence par les personnages habitant en ville : six technocrates, deux mages des traditions, trois maraudeurs, cinq garous, neuf vampires, deux spectres (sans leurs caractéristiques). La liste se poursuit avec les habitants maléfiques du "Bas-Ventre du Ver" : huit néphandi (dont cinq men in black barrabi), cinq Danseurs de la Spirale Noire (dont un membre générique), et quatre Nosferatu Antitribu infernalistes.

La seconde moitié de l'ouvrage est la chronique "Book Two : the Chaos Factor".

Une introduction rappelle les différents livres des trois gammes où Samuel Haight a déjà sévi, puis conseille des ouvrages pour maîtriser la chronique de manière optimale. Un synopsis est décrit, suivi de différents prologues possibles selon le groupe de PJ : mages ou technocrates, vampires (Camarilla, Sabbat ou Anarchs) ou garous. Dans la suite du texte, les scènes seront pareillement adaptées à toutes les factions.

Le premier chapitre, "Trail of Blood", commence par de nombreuses explosions à Mexico, diversions créées par Samuel Haight. Il profite de la confusion pour s'introduire dans le Pandémonium, où il trouve des indices qui l'envoient en Jordanie. Les PJ peuvent y faire un saut, ce qui leur permettra de découvrir un lieu magique intéressant.

Le second chapitre, "Treasure of Tears", renverra les PJ à Mexico, où l'anarchie règne pendant le Jour des Morts, et où le Ver se déchaîne. Après la fausse piste de Jordanie, Samuel Haight revient avec ses sbires, pour découvrir le véritable repaire de Huitzilopochtli, où une bataille fera rage ...

Un premier appendice complète les caractéristiques des PNJ présents dans cette chronique. Les deux personnages-clefs sont d'abord présentés, avec leurs caractéristiques complètes : Huitzilopochtli (plus connu comme Shaitan, Mathusalem Baali) et Samuel Haight qui bénéficie à la fois de disciplines vampiriques (en tant que goule), de dons de Garous (en tant que "skin dancer") et de sphères magyques. Etant donné le grand nombre de créatures surnaturelles présentes dans cette histoire, la suite du chapitre présente de nombreuses créatures génériques : golems, garous (jeune, moyen et dirigeant), vampires du Sabbat (13e, 11e et 8e génération), mages (nouveau, expérimenté et responsable de fondation). Enfin, les skin dancers sont présentés : à l'instar de Samuel Haight, ils sont devenus lycanthropes grâce à un rituel du Ver et la dépouille d'un vrai garou.

Un second appendice donne des règles de jeu spécifiques à ce scénario : le déchaînement du Paradoxe à Mexico lors de la fin du scénario, des conseils et règles de crossover entre les jeux du Monde des Ténèbres (y compris le futur jeu Wraith).

Le livre s'achève par une publicité pour la première édition de Wraith.

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 12 janvier 2018.

Critiques

matreve  

Pouf, pouf... Mode d'écriture d'un scénario à la White Wolf : trouvez un cadre très gothique, très punk (Mexico en l'occurrence) où vous pourrez à grand renfort de "theme" et de "mood" insister sur sa déliquescence et sa dâââââârkiitude. Saupoudrez de PNJ en nombre et sans grand intérêt car de toutes façons c'est à ce fainéant de Conteur de faire en sorte qu'ils prennent vie. Rajoutez un événementiel des événements qui vont s'événementer, façon habile de planquer une intrigue super linéaire en prétextant que c'est ouvert puisque c'est aux joueurs d'influer dessus. Secouez le tout et si le Conteur n'obtient pas un bon résultat, c'est que c'est une brelle bien sûr !

Cette description schématique - outre qu'elle s'applique parfaitement à Chaos Factor sur lequel je vais revenir - est je pense assez fidèle des règles d'écriture de scénario qui devaient être en vigueur au sein du studio White Wolf dans les années 1990. Je me rappelle en effet une interview de Mark Rhein "gourou" Hagen rappelant qu'ils essayaient de faire évoluer leurs scénarios par un contexte ouvert animé de PNJ et d'événements dont le déroulement serait tributaire des actions des joueurs.

Si l'initiative de sortir du traditionnel canevas - une intrigue de départ et des rebondissements qui se présentent aux joueurs - était intéressante, très rapidement cette nouvelle règle d'écriture a dévié pour se limiter à du simple saupoudrage de PNJ et de table d'événements où les joueurs avaient le choix soit entre de la figuration, soit à une intrigue au final extrêmement linéaire. Car c'est bien beau - et pas compliqué au demeurant - de sortir une dizaine de PNJ de derrière les fagots et de coller 3-4 événements passe-partout mais ces règles d'écriture suppose tout de même qu'il y ait du LIANT entre les événements et que les PJ aient de raisonnables chances d'avoir de la PRISE dessus. Bref, que les scénaristes aient bossé et n'aient pas oublié les joueurs !!

Chaos Factor (on y vient !) est l'antithèse de ces règles de bon sens et la consécration de la fumisterie du Studio White Wolf en matière d'écriture de scénario. Passons au crible le produit.

Le livret est composé de deux parties, une description du Mexico du World of Darkness où l'ensemble des factions en présence sont décrites : Vampires, Garous, Mages et même un soupçon de Wraith. Puis le scénario proprement dit starring Samuel Haight, bad guy récurrent depuis Valkenburg Foundation et composante personnifiée du World of Darkness puisqu’ il s'agit d’un Garou ayant des alliés chez les Vampires et quelques connaissances dans la magye des Mages.

Dernier opus de multiples épisodes où était apparu précédemment Samuel Haight, Chaos Factor pose un cadre ambitieux : dans une mégapole surpeuplée de 20 millions d'habitants et polluée, Samuel Haight tente de faire revenir un  ancien dieu aztèque. En surfant sur ces cultes du sang, White Wolf rappelle non seulement quelques bons moments de Shadowrun avec Aztlan mais offre aussi un cadre propice au cross over puisque cette magie du sang est propre à impliquer mages (Verbena notamment) et vampires. Le décor de Mexico est aussi judicieux entre une mégapole aux prises avec une Technocratie qui tentent tant bien que mal de préserver la trame de la Réalité, et une corruption évidente cachée sous la Pentex - omniprésente - et le Ver en général. Malheureusement et malgré ces promesses alléchantes, il n'y aura pas à un seul moment d’anthologie dans ce scénario.

Après avoir décrit pendant la moitié du livret quantité de PNJ, l'auteur atteint l'exploit en effet de n'en utiliser quasiment aucun ! Car ce que l’auteur appelle dans la deuxième moitié « scénario » n’est qu’en effet un événementiel de 3-4 jours qu’on pourrait sobrement intituler « A la poursuite de Samuel Haight » et qui s’avère aussi passionnant à jouer que de partir à la poursuite de… Samuel Haight. Non, c’est encore trop gentil : ce scénario frise les mêmes abîmes de nullité que le scénario de l’écran 1ère édition. Evénements mal reliés et répétitifs, fausse piste énoooooooooooorme, implication des joueurs inexistante à part le fait de jouer (rayez les mentions inutiles) un Vampire du Sabbat / de la Camarilla / un Garou / un Mage des Traditions / de la Technocratie, rebondissements improbables… N’en jetez plus ! c’est à un festival de nullité d’écriture que Mr Moore nous convie.

Le fil conducteur de Samuel Haight pour montrer les potentiels de cross over de ses gammes n’était intrinsèquement pas mauvais et Chaos Factor aurait dû en être le paroxysme. Mais White Wolf ne s’y est lui-même pas trompé : adepte des rééditions multiples de ses ouvrages sous forme de synthèse thématique, il n’aura jamais tenté de reprendre les épisodes de la campagne autour de Samuel Haight en un seul et même ouvrage, preuve qu’il était tout autant consterné que nous des performances scénaristiques de ses auteurs…

On ne gardera donc rien de Chaos Factor : le scénario est à jeter intégralement, le Rage Accross Mexico By Night est bien trop court et on peine à se croire dans la Capitale Mondiale du Sabbat tant ces derniers font pâle figure (hu hu) face aux autres protagonistes en place. Un bien mauvais produit en conclusion.

Critique écrite en décembre 2012.

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