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Le jdr, et plus si affinités

Horrors of the Hyborian Age

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Références

  • Gamme : Conan 2d20
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Catalogue
  • Editeur : Modiphius
  • Langue : anglais
  • Date de publication : novembre 2018
  • EAN/ISBN : 978-1-912200-10-8
  • Support : Papier et Electronique
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre à couverture rigide de 116 pages en quadrichromie ; reliure avec signet.

Document de 120 pages.

Description

Le livre de base présente déjà un bestiaire conséquent, incluant nombre de PNJ au chapitre Rencontres. Le Book of Skelos permet plutôt au MJ de créer des créatures extra-planaires. Ce présent bestiaire s’attache à détailler des monstres selon une classification spécifique, ainsi que des animaux normaux, ou dont la taille est hors norme.

La première page de l’ouvrage est la suite de l’illustration en double page commencée par la deuxième page de couverture (qui reproduit, vierge de toute inscription, l’illustration des première et quatrième de couverture). Suivent les Crédits (1 page), la Table des matières (1 page) et l’Introduction (3 pages) qui explicite les différents chapitres.

Le chapitre 1, The Way of the Beast (6 pages) fournit des suggestions et des astuces aux MJ pour mettre en scène des créatures dans ses parties, en abordant l’instinct, la faim et la peur, afin d’en faire autre chose que des adversaires à massacrer. Les créatures non naturelles sont également évoquées, avec la terreur de l’inconnu qu’elles peuvent susciter.

Le chapitre 2, Loathsome Things (23 pages) traite justement de ces entités issues des ténèbres extérieures. La majorité provient du bestiaire lovecraftien, tels que maigres bêtes de la nuit, mi gos, horreurs chasseresses, et autres chiens de Tindalos. Le chapitre 3, The Dead that Walk (13 pages) est consacré aux morts-vivants, tant sous une forme physique qu’éthérée. Y figurent donc des vampires ou des momies, mais aussi des fantômes et des apparitions.

Le chapitre 4, Oddities (9 pages) présente des entités qui défient toute classification. Leurs corps peut être composé de lumière et d’énergie, il peut s’agir de constructions magiques ou de choses étranges qui manipulent les formes d’autres créatures. Le chapitre 5, The Green Death (6 pages) est dédié à la flore mortelle, plantes ou arbres carnivores notamment, certaines si anodines que les assassins s’en servent. Le chapitre 6, Antediluvian Monsters (9 pages) sont des créatures devenues rares voire uniques, souvent des versions géantes d’animaux actuels, comme des ours, des rhinos ou des loups géants.

Le chapitre 7, The Children of Set (7 pages) parlent d’animaux écailleux et venimeux que l’humanité redoute tant. Différents types de venin sont également présentés sur une page en encart. S’y trouvent par exemple les lézards géants, le ver conquérant — un serpent de 25 mètres de long — mais aussi les « Serpents qui parlent », à la résurgence desquels Kull a mis fin. Le chapitre 8, Creatures of the Earth (8 pages) fait apparaître des animaux terrestres, avec une triple classification : le règne terrestre, aquatique et aérien.

Le chapitre 9, Mutations (22 pages) est un outil permettant aux MJ de créer leurs propres monstres, comme Howard savait le faire. Plusieurs modèles sont fournis selon quatre critères de puissance à chaque fois : mineur, majeur, diabolique, et extraterrestre. Les modèles possèdent des fiches complètes en fonction de leurs spécificités. Par exemple, une créature ancienne sera souvent intelligente, tandis que l’atavisme permet de créer des entités plus primaires. D’autres modèles comme « maladif », « maudit », « chimérique », « dégénéré » guideront le MJ dans ses créations. Un encart sur une page entière évoque aussi les maladies dont peuvent être porteurs ces créatures, selon les quatre critères de puissance mentionnés plus haut.

Enfin, le chapitre 10, Beast Masters (5 pages) dépeint 2 nouveaux archétypes : l’homme-bête, abandonné à la naissance et élevé par des animaux, ainsi que le maître des bêtes qui préfère la compagnie des animaux aux humains. Une règle pour le domptage d’animaux domestiques, de trait ou sauvage est également présente.

Le livre se termine par un Index (1 page) et une page de publicité.

La pagination du fichier électronique ne diffère que par les 4 pages de couverture supplémentaires.

Cette fiche a été rédigée le 6 octobre 2022.  Dernière mise à jour le 29 octobre 2024.

Critiques

The King  

Malgré ma note finale, j’ai pas mal de points à critiquer, à commencer par l’absence d’illustrations systématiques pour chaque créature. Je ne cherche pas la dernière playbestiole du mois, mais c’est toujours appréciable de montrer ce à quoi sont confrontés les joueurs, ou ne serait-ce pour savoir à quoi ressemble l’horreur innommable que le MJ veut mettre sur leur chemin.

Le livre de base contient son lot de créatures et de PNJ, tous extrêmement utiles, et ce bestiaire vient donc en ajouter de nouvelles. Évidemment, tout lecteur assidu des BD du Cimmérien sait bien que chaque histoire apporte son nouveau monstre, mais la plupart sont tout à fait dans le ton, d’une part, et un outil assez bien fait permet d’en créer de nouveaux.

De plus, le livre de base contient peu d’animaux normaux et ce bestiaire comble donc cette lacune.

Je suis donc plutôt content de ce supplément, sauf peut-être du chapitre sur les choses abominables qui se contente de refourguer des monstres issus du mythe de Cthulhu, peut-être à destination des frustrés qui n’ont jamais pu se faire un chien de Tindalos dans l’Appel. Ici aussi, deux experts de Howard, dont le Français Patrice Louinet, ont été sollicités pour vérifier le « purisme » du contenu.

Mais Lovecraft n’est pas Howard ! Même si ce dernier a écrit de bonnes histoires d’horreur, son personnage de Conan évoque des aventures complètement différentes, dans lesquelles l’horreur est finalement terrassée par le Cimmérien, souvent dans un geste de folie furieuse, tandis que les anti-héros de Lovecraft finissent souvent recroquevillés dans un asile.

Le supplément Nameless Cults va même jusqu’à intégrer les cultes de Nyarlathotep, du roi en jaune, d’Azatoth et de Cthulhu. Est-ce vraiment sérieux ? Certes, je ne suis pas contre mettre des bestioles issues de l’imaginaire lovecraftien dans des aventures conanesques, mais si c’est pour transposer tout le mythe de Cthulhu, à quoi servent les experts de Howard ?

Surtout que les autres chapitres du bestiaire sont assez chiches : la faune a droit à 8 pages, la flore 6 pages, contre 23 pour récapituler les shoggoths, maigres créatures de la nuit et autres.

C’est vraiment dommage car tout le reste est vraiment bien et à propos, y compris les règles sur le dressage et les archétypes, et bien sûr les autres chapitres sur les différents types de monstres. Mais le mélange du Mythe de Cthulhu et de l’Âge Hyborien ne forme finalement qu’un pastiche parmi les autres que les créateurs de cette gamme disaient vouloir expurger de l’œuvre initiale de Howard.

Avec toutes ces critiques, il paraît sans doute difficile de justifier un 4, mais l’utilité certaine de l’ouvrage, à défaut de son caractère totalement indispensable, me fait pencher en faveur de l’entier supérieur plutôt qu’inférieur. Un 3,5 d’encouragement en quelque sorte.

Critique écrite en octobre 2022.

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