Livre de 232 pages à couverture rigide, affichette A3 couleur, 4 plans cartonnés de wagons A3 noir et blanc, un simulacre sur papier cartonné A3 noir et blanc et 4 planches d'aides de jeu A3 en bichromie.
Cet ouvrage impressionnant contient une campagne pour l'Appel de Cthulhu. Ecrite pour la cinquième édition des règles, elle pourra être facilement aménagée pour d'autres versions.
La campagne comporte treize scénarios, se déroulant tout au long de l'itinéraire du prestigieux Simplon Orient-Express, entre Londres et Constantinople, au début des années 20. Tout les informations requises sont comprises dans le supplément, y compris de nombreux conseils et aides de jeu.
L'Orient-Express présente tout d'abord en trois pages l'histoire du célèbre train, de la fin du XIXe siècle à celle du XXe. Il est suivi de Le fonctionnement de l'Orient-Express (9 pages) qui rapporte toutes les informations pratiques sur la ligne : horaires, itinéraire, composition des trains, équipage, service à bord...
Ensuite La campagne (10 pages) propose un synopsis de la campagne, justement, exposant l'intrigue de base, les principales péripéties et les adversaires que les investigateurs auront à affronter : séjournant à Londres, ceux-ci vont s'embarquer sur l'Orient-Express à la demande d'un vieil ami, pour rassembler les pièces d'un puzzle dispersées à travers toute l'Europe. Leur voyage les emmènera jusqu'aux portes de l'Orient, à Constantinople.
Ensuite les différents chapitres de la campagnes sont présentés individuellement, chacun comportant toutes les informations nécessaires à sa mise en scène. Un interlude optionnel est proposé à son tout début, à Londres. Puis les investigateurs feront escale à Paris, Lausanne, Milan, Venise, Trieste, Zagreb, Belgrade, Sofia et enfin Constantinople.
Les passagers propose 28 personnages (historique + caractéristiques), sans lien réel avec la campagne, mais permettant de donner vie aux autres usagers du train ou tout simplement de remplacer un investigateur mort. L'ouvrage se termine enfin par une compilation d'aides de jeu à photocopier ou à découper.
En plus du livre, la campagne comporte une reproduction (A3 couleur) d'une authentique affiche publicitaire pour l'Orient-Express, quatre fac-similés de passeports Américains vierges, une carte de l'Europe (A2 bichromie) et du trajet du train, un "simulacre" à assembler sur papier cartonné, et quatre planches de plans (12 voitures en tout) de l'Orient-Express, à l'échelle des figurines.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 31 octobre 2019.
Bof!
Je m'attendais en achetant cette campagne à un produit exceptionnel, l'héritier des Masques de Nyarlathotep. En fait il n'en est rien, et c'est en définitive une campagne très commerciale.
Ce que je veux dire c'est que le train intervient à peine dans la campagne, à part dans l'avant-dernier scénario (excellent, mais difficile à faire jouer). Donc si comme moi vous recherchiez l'ambiance du crime de l'Orient-Express et de son huis-clos c'est raté, passez votre chemin.
Du coup les aventures sont très conventionnelles : les épisodes se suivent, de façon très indépendante les uns des autres, mais aucun ne fait preuve d'une réelle originalité, et aucune scène ne m'a marqué. La multiplicité des auteurs (un par scénario) explique sans doute que l'enquête soit classique et dangereuse, et que les PJs ne s'investissent jamais vraiment.
Alors cela reste une campagne correcte, avec ses treizes scénarios, mais son ramage est sans rapport avec son plumage, et le prix demandé (pour du matériel somptueux il est vrai) en devient prohibitif.
Je rejoins l'avis de Franz en tous points : malgré sa présentation luxueuse, cette campagne est très moyenne. L'Orient-Express ne sert que comme trait d'union entre des scénarios classiques, puisque c'est le moyen de transport qu'empruntent les joueurs. Seul le dernier scénario, et une ou deux scènes de transition, prennent place à bord du célèbre train.
Les scénarios, même s'ils réservent de bons moments parfois (la campagne n'est pas mauvaise, loin de là), peineront à surprendre des joueurs éprouvés.
J'ai joué cette campagne, cela m'a pris 4 mois à raison de 2 ou 3 séances par semaine (le service militaire a du bon, parfois), et seuls des modifications drastiques, ont permis d'en faire quelque chose d'intéressant.
Pour le prix qu'elle coûte, vous pouvez vous en passer !
Onirique !!!!!!!
Cette titanesque campagne est, à mon avis, un chef d'oeuvre à élever au rang des Masques. Complètement différente, elle met l'accent sur les ambiances:
- dans le train de luxe
- dans chacune des villes
- dans des moments de pur délire
Honnêtement l'ambiance de cette campagne m'a marqué à jamais. On ne sait plus où l'on est, la montée en puissance est terrible et on la ressent très bien. Cela donne lieu à des scènes de roleplay titanesque. Mais il faut prévoir un gardien expérimenté et des joueurs à fond dans leurs persos.
Point de vue matos, c'est excellent. Point de vue description aussi d'où un minimum de boulot de recherche en plus. L'intrigue est spéciale et n'apparaît dans sa clarté que difficilement.
C'est une campagne difficile pour joueurs expérimentés mais un chef d'oeuvre d'ambiance.
Terreur sur l'Orient Express fait partit de ces énormes campagnes de l'Appel de Cthulhu (la dernière étant Beyond the Mountain of Madness) qui viennent rappeler à nos mémoires parfois embrumées que ce jeu reste l'un des tout meilleurs.
Pourtant l'Orient Express n'est pas aussi réussi que le sont les Masques et Mountain of Madness, les pays traversés auraient pu être exploités bien mieux qu'ils ne le sont et trop de choses annexes viennent polluer l'intrigue principale. Enfin, remarque toute personnel, le grand final ne le fait pas (surtout pour ceux qui ont joué les Masques...).
Il n'en reste pas moins qu'une campagne moyenne de Cthulhu reste d'un bon niveau par rapport à d'autres productions et que le taux de mortalité est plus raisonnable que la plupart des campagnes de ce jeu. En plus le matériel est vraiment exceptionnel !
Je suis très étonné de la moyenne des notes attribuées à cette campagne que j'estime formidable et macabre à souhait. Il est évident que ceux qui attendaient un huis-clos seront déçus mais qui a vraiment envie de jouer toute une campagne en lieu fermé ?
Orient Express est tellement dense et détaillée que l'atmosphère s'installe d'elle-même, des éléments originaux jonchent les scénarios à intervalles réguliers (les fleurs du mal, les vents, le clocher, la chose-train, etc...) et peu de travail est demandé au MJ pour la préparer. Elle fonctionne de plus très bien avec des personnages non-combattants, à l'inverse des Masques ou des Fungis, et le parcours proposé est bien dépaysant. Ajoutez à cela une maquette somptueuse et vous obtenez un classique instantané.
Seul reproche : la dangerosité. Préserver les Pjs est indispensable de la part du MJ, mais de toute façon a-t-on déjà vu une campagne de l'AdC qui soit une promenade de santé ? Non hein...
Je suis plutôt d'accord avec Franz (en fait je suis toujours d'accord avec ses critiques, on doit avoir les mêmes goûts!) et Severian. J'ai achevé de maîtrer la campagne hier soir. Bilan: 2 survivants sur une équipe de 5, ce qui colle avec les statistiques de 70 % de décès que prévoit le livre. Les 3 décès sont intervenus lors du tout dernier scénario!
Bref, pour ce qui est de cette campagne, n'ayant pas joué les masques, je n'effectuerai pas de comparaison. J'estime que l'Orient express est globalement une bonne campagne, sans qu'il y ait de quoi sauter au plafond. Je trouve la qualité des différentes parties de la campagne plutôt inégale. Il y a quelques bonnes parties à jouer tandis que certains chapitres sont carrément inintéressant. Je rejoins aussi Franz pour dire que même si à la lecture l'avant dernier scénario semble très intéressant, il est quasi impossible à faire jouer... Difficile d'intérpréter la dizaine de personnages peuplant le wagon lit avec les investigateurs. Mes joueurs se sont beaucoup ennuyés au début de ce scénario... jusqu'à ce que l'écorché vienne les secouer à la fin de la campagne! Je garderai donc plutôt un bon souvenir de ces aventures, mais elles ne resteront probablement pas dans les annales de mes joueurs.
Mon avis : Cette très grosse campagne pour l'Appel de Cthulhu a beaucoup de charme. Elle présente l'avantage de se dérouler dans des pays différents (France, Italie, Bulgarie, etc.) et change donc du sempiternel Amérique du Nord. J'ai beaucoup apprécié l'ambiance de mystère et d'horreur progressif alliée à une ambiance vraiment surannée rappelant le meilleur d'Agatha Christie. Le train de l'Orient-Express est très bien rendu, on ressent chaque secousse du voyage, on parle avec chaque voyageur. Ce train possède une âme et le MJ a tous les éléments pour faire ressentir à ses joueurs une campagne extraordinaire.
Les points forts : de très bons scénarios dans l'ensemble, pour certains des chefs d'oeuvre, comme celui de Lausanne, l'une des meilleures histoires jamais écrites pour l'Appel de Cthulhu. Des Pnj hauts en couleur, Makryat, le Comte, le Prince Puzzle, etc. Une aventure originale, exotique (vraiment ! ) et prenante.
Les points faibles : trop d'auteurs et donc de disparité dans les scénarios. Certains sont moyens (Milan, Prague) et d'autres franchement mauvais (comme celui avec une certaine maison à patte de poulet) mais rien d'insurmontable. La fin : un peu trop inéluctable et sans aucune possibilité pour les PJ d'échapper au «mal», pour ne pas trop en révéler.
Critique écrite en janvier 2011.
Campagne fleuve qui se voulait l’héritière des temps glorieux (Les Masques de Nyarlathotep, Le Rejeton d’Azathoth ou même Les Fungi de Yuggoth), Terreur sur l’Orient Express peine à se hisser au niveau de ces Grands Anciens.
La faute en revient à des scénarios à la queue-leu-leu qui se suivent comme les wagons du train, colonne vertébrale de cette campagne. Mais en guise de colonne, celle-ci est tout de même bien malade puisque :
Reste les aides de jeu (les passeports sont bien jolis) et une somme de travail à mon sens supérieure aux Masques pour que le Gardien des Arcanes se mue en Agatha Christie et redonne ses lettres de noblesse à ce train et à cette campagne qui se voulait (trop) prometteuse.
Critique écrite en octobre 2012.
La campagne est dénuée de caractère. Les Pjs traversent une dizaine de villes, à l’exception de Constantinople, toutes sont interchangeables. Aucune particularité, ou ambiance propre à chaque ville est n'exploitée. La campagne pourrait être transposée n'importe où (USA,...) sans effort. L'Orient Express est le grand absent de cette compagne (à l’exception du dernier scénario), de trop rares intermèdes s'y déroulent, (sans personnalité). Seul Fénalik tend un fil rouge entre quelques scénario et possède une réelle personnalité. En étant indulgent on dira que le scénarios de Venise met en avant les chemises noires, propre à l'Italie des années 20-30.
La mise en forme des scénarios est très mauvaise, obligeant à de nombreux aller-retours. Les informations importantes de chaque scènes sont noyées dans du blabla de présentation, obligeant le PJ à prendre des notes ou à sur/souligner pour retrouver les infos noyées dans un pavé. La Campagne est très (TRES !) pauvrement illustrée pour les standards actuels (noir et blanc photocopié, très peu d'illustrations, quasi que des portraits timbre-poste). Il vous faudra aller voir sur internet pour trouver des images qui vous inspire l'esprit de chaque ville traversée. Un mention pour le Lausanne du rêve, qui contient 3 pages de scénario où les PJs errent dans un décor fantomatique. Ils arrivent dans une impasse ou il y a du vent, il n'y a rien d'autre à voir/faire (ceci fait référence à une ville à venir où il y aura du vent). Ils arrivent dans une rue recouverte de fleur d'ail, il n'y a rien d'autre à voir/faire (ceci fait référence au Vampire qui les suit)... Idem pour Zagreb 1 page où les personnages voient des scènes surréalistes (un poisson qui étouffe sur le sol, un homme à 4 pattes qui cherche quelques chose... Les personnages sont ici de simples spectateurs (comme souvent dans la campagne) et n'ont rien à faire...
J'aurai mis 1,5/5 si j'avais pu.
Critique écrite en juin 2018.
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