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Au GRoG, on aime bien se faire ch... avec les détails !

Donald J. Bingle

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Alors, comment en suis-je arrivé là ?

Plus précisément, comment est-ce que mon histoire, "Artists Only", a fini dans le CD "Carnival" et qu'est-ce qu'un juriste et avocat tranquille fait à écrire des nouvelles et des scénarios de film ? Pour sûr, j'étais un acteur de théâtre au lycée, mais comme plein d'autres personnes, et même si elles traînaient alors avec la faune du théâtre, une fois grandes elles étaient attirées par des vies non créatives, plutôt ordinaires. C'est difficile à dire. C'est peut-être à cause des mirlitons (kazoos).

Vous voyez, quand j'étais au lycée, un ami et moi avons créé la "Greater Naperville Area Magumba Marching All Kazoo Klan Band". Ça a pris avec les amis et bientôt nous faisions des parades, nous élisions une reine des Mirlitons, et nous faisions l'hymne au drapeau américain dans un coeur à quatre voix. Comme beaucoup de choses ridicules, ça se serait sans doute arrêté au lycée s'il n'y avait pas eu l'affiche que j'ai vue à la nuit des activités étudiantes pendant la semaine d'orientation de l'université de Chicago.

"On recherche : gardien du plus grand Mirliton du monde."

A l'époque où l'université de Chicago faisait partie des Big Ten (groupe de championnat sportif - NdT), ils avaient le plus gros tambour du monde, Big Bertha. Mais alors, le président de l'université, William Rainey Harper, a déclaré que le football était l'antithèse de ce à quoi servait l'université (c'est l'homme qu'on cite pour ses paroles "chaque fois que je ressens le besoin de faire de l'exercice, je m'allonge jusqu'à ce que ça passe") et il a renoncé au football universitaire organisé. L'université du Texas a acquis le tambour et, aux dernières nouvelles, elle l'utilisait encore.

Bon, à la fin des années 60, l'université de Chicago a commencé à rejouer au football, aussi des étudiants du groupe Etudiants pour une Non-Action Violente (je n'invente rien !) sont allés au Texas et ont volé le tambour pour l'amener sur le terrain à la première partie (pas à la mi-temps, juste quand ils ont fini par arriver poursuivis par les flics). Comme il fallait redonner le tambour au Texas, ils ont décidé qu'il fallait qu'ils aient le plus grand quelque chose du monde, et c'est pourquoi ils ont créé le plus grand mirliton du monde, et ils l'ont appelé Big Ed, d'après le président d'université d'alors, Ed Levi, qui deviendrait plus tard Ministre de la Justice des Etats-Unis. Ils ont fabriqué un mirliton géant, ont distribué des fez spécialement fabriqués à des parties, et faisaient des cabrioles, en jouant l'Ode à la Joie chaque fois que l'équipe marquait un essai, ce qui n'était pas très souvent (l'équipe a marqué 14 points lors de ma deuxième année). Quoi qu'il en soit, je suis arrivé sur scène quelques années plus tard, lorsque les instigateurs de Bid Ed étaient diplômés et, effectivement, le bureau des Activités Etudiantes cherchait un nouveau Gardien.

Ils ont été un peu perplexes quand j'ai postulé pour le boulot, se précipitant pour trouver un formulaire d'emploi universitaire dans lequel j'ai consciencieusement rappelé les grandes lignes de mon expérience passée du mirliton. J'ai obtenu le boulot (bénévole). Je ne suis pas sûr que quelqu'un d'autre le désirait vraiment. Quelques semaines plus tard, mon portrait est apparu dans Sports Illustrated - menant la Kazoo Band Fez Faction de l'université de Chicago à la mi-temps d'une partie avec peu de spectateurs. Apparemment la folie du lycée allait continuer à l'université.

La bêtise, cependant, ne restait pas confinée aux parties de football. Comme j'avais fait des cours de médecine légale/criminologie (forensics) au lycée, j'ai recherché l'équipe des débats/discussions. Ils m'ont tout de suite mis au travail, à porter un panneau publicitaire sandwich dans le campus à propos d'un débat public. Le sujet : "La justice est peut-être aveugle, mais elle n'a pas perdu le sens du goût". Loin du rapide baratin ennuyeux lu sur fiche du débat habituel sur sujet national (vous savez, le genre où vous discutez toute l'année si le gouvernement fédéral doit fournir un programme complet sur ceci ou cela), l'université de Chicago était dans la tournée du débat parlementaire. Dans ce genre de débat, le sujet change chaque tour, vous avez (selon le tournoi) entre 30 secondes et 30 minutes pour commencer à parler à partir du moment où vous avez le sujet, et l'équipe de la majorité est appelée le Gouvernement et peut placer le débat à n'importe quel niveau et à n'importe quel moment dans tout corps parlementaire : Congrès, l'Académie des Cardinaux, ou n'importe quoi. Les sujets sont variés et, franchement, étranges et sujets à beaucoup d'interprétation. Mieux que tout, les interruptions sont permises, comme au Parlement canadien ou britannique.

J'avais tendance à me spécialiser dans les interprétations de sujets vraiment originaux et je me délectais à placer le débat de manière à désavantager mes adversaires. Des choses comme placer le débat au parlement allemand entre deux guerres, avec notre équipe qui était les modérés, et l'équipe négative (connue sous le nom d'Opposition) qui faisait les nazis ou équivalent. C'était, en substance, du jeu de rôle de débat. J'aimais ça, j'y étais raisonnablement bon, et plus tard j'y fus dirigeant lorsque j'étais en école de droit. Comme dirigeant j'ai même réussi à m'emparer d'un trophée comme membre d'audience d'un tournoi à l'université de l'Illinois pour un barrage d'interruptions pendant le tour final.

Bien sûr, je pensais que ces stupidités finiraient une fois passé l'examen pour le barreau. Les cabinets juridiques sont des lieux assez ennuyeux. C'est alors que mon bien plus jeune frère m'a fait découvrir les jeux de rôle, vous savez, comme Donjons & Dragons. Les vingt-cinq années suivantes (ouah !) j'ai joué des nains, des elfes, des kender, des clones paranoïaques, des Ewoks, des Wookies, des princesses, des voleurs, des archéologistes, des sorciers, des aventuriers, des animaux, des lycanthropes, et même un insecte et une épée, surtout dans des tournois approuvés par la RPGA (association de jeu de rôle), devenant le meilleur joueur des tournois classiques.

Ce qui a amené à des tournois d'écriture pour les systèmes de jeu Donjons & Dragons, Paranoïa, Chill, Timemaster, Bond, Dream Park, et "Battle Cattle". Ce qui m'a amené à écrire des suppléments pour publication pour beaucoup de ces systèmes. J'ai aussi acheté les droits pour le jeu de rôle Timemaster (vous pouvez toujours acheter une copie du jeu à www.orphyte.com) et j'ai fait un certain nombre de choses pour lui, dont l'invention d'une fausse science, la néo-psychophysique, pour expliquer la capacité naturelle à voyager dans le temps de la race démoréenne.

Pendant ce temps, j'étais parti pour devenir avocat général de Boston Chicken - gros traiteur (pendant sa période de succès). Mon très tolérant employeur (avant d'accepter le boulot j'avais négocié de partir à la GenCon chaque année) adorait mes écrits hors programme et m'encouragea encore en me laissant écrire des parodies pour la fête annuelle de fin d'année, et animer des choses comme la remise des prix pour les gains de parts de marché et les préparations de Chili (plat officiel de l'état du Texas - NdT) avec le hit parade des dix meilleurs et d'autres trucs.

Aussi, quand j'ai quitté ce boulot, j'ai sauté sur l'écriture d'une manière plus vaste : critiques de films pour les Chevaliers de la Table de Salon (vous pouvez les trouver, et d'autres, à www.orphyte.com/donaldjbingle), un scénario de film ("For Queen and Queenie", vu pour le dernière fois quittant le bureau de l'agent Jim Carrey avec une recommandation pour le directeur de Jim Carrey), et une nouvelle qui est en fait tirée de tous ces trucs de néo-psychophysique et qui était un mélange de science-fiction et de théologie. Avec quelques changements et beaucoup d'arrangements grâce à l'aide de Jean Rabe, c'est devenu ma première nouvelle éditée, "Elemental Conversation".

D'autres suivirent, y compris un roman Dragonlance (kender + glaciers + une peur de l'hypothermie) et même une novella (entre un roman et une nouvelle - NdT) qu'on attend encore de voir sortir (fin 2004), mais vendue tout comme. Vous pouvez voir ma bibliographie complète à www.orphyte.com/donaldjbingle. J'ai même fait un traitement pour une série télévisée de science-fiction phychologiquement orientée science-fiction et, oui, j'ai réussi à travailler en néo-psychophysique.

"Elemental Conversation" fut vraiment la dernière fois où j'ai fait une nouvelle au hasard (c.-à-d. sans demande pour une histoire sur un sujet donné). A la place de ça, j'ai trouvé un moyen de retrouver les vieux jours du débat parlementaire. Si vous me dites que vous avez besoin d'une histoire de guerre civile ou d'un mystère de cambriolage ou d'une histoire de fantôme célèbre, je m'assois et j'en écris une, en utilisant la même technique que nous utilisions pour le débat parlementaire - on trouve un tour bizarre au sujet et on part de là.

Ce qui nous amène à ce "Carnival", pour lequel Jean m'a dit qu'elle avait besoin d'une histoire bizarre pour un carnaval macabre. Je ne voulais pas faire quoi que ce soit à propos de clowns ou fêtes foraines ou les jeux à mi-chemin ou des promenades... je me disais que n'importe qui ferait ça. Aussi j'ai essayé de penser à quelque chose à propos des carnavals auquel personne n'avait tendance à écrire. La chose à laquelle je pouvais penser que les carnavals avaient en abondance et qui était assez ignorée, c'était les tentes, des tas et des tas de tentes. De là, c'était facile de penser à quelque chose de bizarre à propos des tentes et un personnage principal qui s'occupe de cet aspect des tentes.

Volant à ma propre expérience, j'ai commencé l'histoire par ce personnage qui peignait une boîte de cigare - une boîte de cigare comme celle que j'ai peinte enfant et, croyez-le ou non, qui repose à ce jour (2004) sur ma bibliothèque. Le dessin que vous voyez sur le CD "Carnival" est en fait un scan de ma propre boîte de cigare (ce qui fait de moi un dessinateur publié à présent, j'imagine).

Depuis que mon histoire à été proposée à "Carnival", j'ai fini mon deuxième scénario, "Extreme Global Warming". Vous pouvez en savoir plus sur www.extremeglobalwarming.com ou www.greensword.org. Et s'il se trouve que vous connaissez un producteur ou agent d'Hollywood célèbre ou simplement quelqu'un avec beaucoup d'argent qui a un faible pour les auteurs qui font les mirlitons, des débats de style parlementaire, qui créent des fausses sciences, ou jouent aux jeux de rôle, ne vous gênez pas pour lui faire passer le site internet. Il pourrait vouloir faire le film.

Hé, des choses plus étranges sont arrivées.

Biographie écrite pour une anthologie de nouvelles sur CD ("Carnival"), traduite d'après le site de l'auteur, avec son aimable autorisation.

Ouvrages Professionnels

Création et rédaction
Parution
Gamme
Editeur
Campaign Setting
deuxième édition, deuxième impression
janvier 1996AD&D - Royaumes OubliésT.S.R.
Campaign Setting
deuxième édition, première impression
janvier 1993AD&D - Royaumes OubliésT.S.R.
DOA Sector Travelogue (The)
première édition
janvier 1989ParanoïaWest End Games (WEG)
Elminster's Ecologies Appendix I
première édition
janvier 1995AD&D - Royaumes OubliésT.S.R.
Ruins of Undermountain II (The)
première édition
janvier 1994AD&D - Royaumes OubliésT.S.R.

Cette bio a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 8 février 2010.