Livre à couverture souple de 164 pages encollées.
Après crédits et table des matières, le livre s'ouvre sur une nouvelle d'introduction de 5 pages. Suivent ensuite une carte de l'Empire romain et une présentation générale du jeu et de son cadre. Le reste de l'ouvrage est divisé en trois parties :
La description des règles commence par la création de personnage (20 pages) : ce sera un homme (pas de femme dans la Légion), Romain, Gaulois, Grec ou Egyptien. Vient ensuite le choix de l'archétype : Bellator, Emissarius, Medicus, Orator ou Vates. On passe alors à la répartition des points dans les Valeurs, les caractéristiques et les compétences, et les éventuels avantages et défauts. Les dernières pages du chapitre présentent chaque archétype avec une description et les don et compétences associés.
La résolution des actions est ensuite détaillée sur 15 pages. Sont décrits le jet de dé (d10 "ouvert") et les conditions de réussite ou d'échec, l'utilisation des Facultés, et le combat. On y trouve aussi les règles de santé, médecine et guérison, l'expérience, et des tables d'armes et armures.
Après quoi un petit chapitre de 4 pages présente la description et l'évolution des Valeurs. Chacune correspond à un certain code moral, et des guides sont fournis pour déterminer si le personnage s'en rapproche ou s'en éloigne, et donc l'augmentation ou la diminution possible de la Valeur correspondante.
Les dieux et prières sont détaillés sur les 25 pages suivantes. Le lecteur y trouve la présentation des trois types de prière possibles, les différentes cibles (soi-même ou d'autres), les conditions et effets, et les sacrifices nécessaires (et leurs conséquences). Mais la majeure partie du chapitre comprend la liste des principaux dieux et leurs domaines de compétence. On y trouvera les panthéons gréco-romain, gaulois, égyptien, plus des croyances monothéistes.
Arrive le Livre du Joueur, destiné à tous. Il commence par une description de la Praetoria Prima, sur 14 pages. Toute l'organisation est détaillée : son fonctionnement, le recrutement, les missions types, et les principales personnalités. Elle est dirigée par une assemblée de douze membres comprenant le Préfet du Prétoire, le Centurion Princeps, et dix légionnaires tirés au hasard chaque année.
Vient ensuite une présentation de Rome et de l'Empire, sur 15 pages. Cela comprend une description physique de Rome et de ses principales provinces : Gaule, Grèce et Egypte. Puis, c'est au tour de la vie romaine d'être présentée, à travers la lettre d'un ambassadeur récemment arrivé.
Le Livre du Meneur commence alors, avec à son tour une description de Rome et de l'Empire, sur 28 pages. Mais à la différence du Livre du Joueur, diverses ambiances et personnages - et leurs secrets - sont révélés, qui sont autant d'idées de scénarios. Suivent ensuite 4 pages d'annexes, où sont présentés des détails pratiques concernant des sujets comme les habitations, les catégories sociales, la mode, les femmes, l'argent...
Un scénario d'introduction occupe les 12 pages suivantes. A partir du meurtre étrange d'un patricien ruiné, suivi bientôt par d'autres, les personnages doivent enquêter pour trouver l'exécutant, puis le ou les commanditaires. Finalement ils se trouvent face à un choix difficile : faut-il privilégier la justice ou l'intérêt politique de Rome ? La question est ouverte et dépendra de leur astuce et de leurs talents de négociateurs.
Le livre se termine par une note biographique de l'auteur, et une fiche vierge de personnage sur une page.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 16 mars 2010.
J'ai acheté Praetoria Prima par hasard, presque davantage comme un supplément d'univers pour jouer à d'autres choses, notamment des versions antiques de certains jeux auxquels je joue. Je l'ai lu, et aujourd'hui, je compte surtout y faire jouer tel quel.
J'ai lu que l'auteur et illustrateur du jeu est prof. Et bien cela se voit : on a affaire à un jeu où l'univers est très bien expliqué, et croyez-moi ce n'est pas du luxe tant les idées reçues sur l'Empire Romain sont nombreuses et erronées. L'univers est bien décrit et le jeu fourmille de détails, qui permettent sans doute aux MJ de donner une atmosphère particulière aux parties.
Le système est simple et fonctionnel, et le thème du jeu offre des perspectives alléchantes de scénarios d'aventures barbouzardes à l'époque de Cicéron et Sénèque. Pour moi, le jeu est vraiment alléchant et j'ai hâte de m'y mettre.
J'ai failli mettre 5/5, j'ai juste enlevé un point pour l'objet livre, qui pâtit d'un tirage d'une qualité médiocre. 4,5/5 serait une note plus juste.
Je lis souvent l'annonce de la lente agonie du jeu de rôle. Pourtant, quand on voit l'abondance et la qualité de la production francophone, j'ai peine à croire qu'il s'agisse d'un manque de souffle ou d'inspiration des passionnés. J'apporterai pour preuve personnelle l'hallucinant "patient 13" en 2007, et, en ce début 2008, mon coup de coeur pour ce flamboyant PRAETORIA PRIMA des éditions ICARE.
Le livre : il est pour moi difficile de juger de l'esthétique d'un jeu comme PP, produit avec "les moyens du bord" d'une jeune société comme ICARE, en comparaison à un vampire : le requiem surproduit. Je vais donc tenter d'être objectif.
Le format légèrement réduit surprend d'abord, mais se révèle plutôt ludique. La couverture souple et fragile (défaut corrigé dans la version gold du jeu) supporte l'une des plus belles illustrations de couverture à mon goût: sobre, classe, évocatrice, elle est parfaitement dans le ton du sujet traité. La maquette est simple et sans fioritures, presque aride. Elle a toutefois le mérite d'être claire et ce malgré quelques petites maladresses de découpage. Les illustrations intérieures en noir et blanc vont du très sympa en pleine page pour les débuts de chapitres, au très moyen pour certains portraits. L'ensemble n'est pas désagréable, mais aurait mérité plus, beaucoup plus.
Le texte est par contre une véritable réussite. J'ai rarement pris autant de plaisir à lire un jeu de rôle, c'est vivant, compréhensible, sans rhétorique ampoulée comme j'aurais pu le craindre pour un jeu historique. L'auteur, plutôt érudit, a fait un véritable effort d'accessibilité et d'humilité, et a su rendre son sujet attractif. On est loin d'autres jeux du même genre pénibles à lire pour le quidam moyen dont je fais partie.
Je regrette juste qu'il n'y ait pas plus de nouvelles d'ambiance, l'auteur en étant parfaitement capable. De même la carte de l'empire romain aurait méritée d'être en couleurs, mais malgré tout elle est là, et est assez jolie.
Le jeu : à la vue de la fiche de perso, je craignais un copier/coller du système de WHITE WOLF, mais il n'en est rien, car il est simple, souple et assez complet, sans besoin de louer une pelleteuse pour jeter les dés. Il a au contraire l'avantage de se faire oublier au profit de la narration. De bonnes idées sont au service de l'ambiance. Je trouve l'ensemble cohérent et solide, l'auteur ayant parfaitement digéré ses influences.
Le fait de mettre en jeu des membres de la PP permet une implacable cohésion au sein de votre groupe de joueurs. Fini les prétextes à deux euros pour justifier la formation d'une équipe dont les participants n'ont rien à foutre ensemble. Pourtant, la diversification des "classes" au sein de la PP, permet d'éviter la lassitude d'une troupe d'espions romains parfaitement clonés.
La diversification se retrouve aussi grâce aux différentes croyances, avec les nombreux dieux et les "miracles" qu'ils octroient, remplaçant dans l'idée les fameuses "disciplines vampiriques" d'un autre jeu. Toutefois, s'il n'y a pas de créatures, pas de pouvoirs ni de boules de feu, les prières et leur effets sont intelligemment incorporés. Efficaces et tout en finesse, elles laissent une marge pour la libre interprétation de ces phénomènes par les personnages en fonction de leur piété.
La variété est de mise aussi dans les types d'aventures possibles : enquêtes, infiltrations, batailles, escarmouches, arène de gladiateurs, intrigues politiques, assassinat, cas de conscience, sexe, en bref un panel incroyablement riche dans un contexte finalement facile à mettre en place, car bien expliqué.
La description de ROME est passionnante, et on en redemande. De nombreuses idées de scénario viennent à l'esprit tout au long de la lecture du jeu.
Le scénario inclus est malin et de bonne facture pour découvrir PP, couvrant plusieurs situations typiques.
En conclusion PRAETORIA PRIMA est un excellent jeu, au thème riche et très bien exploité pour le plaisir du jeu. La fascination de la ROME antique opère avec une indéniable magie, un souffle épique et décadent. En bref du pur bonheur !
Les éditions ICARE, des passionnés humbles et sympathiques, soutiennent leurs jeux et prévoient déjà des suppléments sans nul doute de qualité. Sachez-le, leur premier coup est un coup de maître ludique, bravo.
Lorsqu'on découvre le livre (l'objet), il faut garder en mémoire qu'il s'agit du premier jeu édité par les éditions ICARE, qu'il a été édité avec un très faible tirage et que les moyens disponibles ne ressemblent aucunement aux blockbusters du JdR.
Une fois qu'on a cela en tête, on passe rapidement au dessus du livre qui est un peu trop rigide, dont la couverture est très fragile et dont certaines pages peuvent être découpées à la scie sauteuse.
Pour le contenu, rien à redire !
Le jeu est vraiment passionnant à découvrir tout au long du bouquin. Sans être trop exhaustif, l'auteur nous donne toutes les clés pour exploiter l'univers et développer des tas d'aventures.
Le système de règles semble inspiré du système d'un certain Loup Blanc, pour ne pas le citer, mais en amélioré! Il est assez simple de maîtriser rapidement le système.
La maquette est, selon moi, très plaisante car pas trop chargée et claire. Les illustrations sont très sympas. L'ensemble est cohérent et donne vraiment envie de lire !
En conclusion, je dirais que c'est un chouette jeu qui mérite d'être sur les étagères des rôlistes fans de l'époque romaine mais également de tous ceux qui aiment la découverte et les petites productions "de qualité".
Un 5/5, à défaut de pouvoir mettre un 18/20.
En effet, le livre (bien que présentant bien), est fragile au niveau de la couverture (l'ayant pourtant bichonné) et comporte quelques maladresses au niveau de la mise en page (quelques titres en bas de page, par exemple). Cela pourrait refroidir mais, lorsque l'on sait qu'il s'agit du premier bébé d'une jeune maison d'édition n'ayant évidemment pas les mêmes moyens que "les grands noms", l'ouvrage nous apparaît sous un nouvel oeil.
La présentation, sobre, n'en est pas moins efficace. Le contenu est clair et riche, malgré certains manques ici ou là (surtout au niveau des PNJ). Le contexte et les règles du jeu s'assimilent sans efforts (notamment grâce aux nombreux exemples en situation) et apparaissent faits l'un pour l'autre. Une réussite, donc.
Convenant aux débutants comme aux vétérans, Praetoria Prima laisse également la porte grande ouverte aux novices en histoire Romaine. Le jeu propose toutefois à de nombreuses reprises de récompenser les connaissances des férus d'histoire avec des opportunités à saisir : ignorer c'est apprendre, savoir c'est pouvoir.
En effet, le choix d'une section secrète de légionnaires est judicieux. Dans les coulisses du pouvoir, intrigues et subtilités culturelles infusent constamment dans le scénario. Il ne faut pas longtemps aux joueurs pour comprendre la valeur d'un augure et l'importance du respect des dieux.
Ceux-ci, sous forme d'auto-suggestion de la part des personnages, d'effet placebo pourrait-on dire, ont une importance capitale. Plus que des mythes folkloriques ou des pourvoyeurs de sorts magiques, ils sont souvent au coeur de l'intrigue et font office de précieux guides pour les joueurs.
Je conseille ce jeu à tous les amateurs d'histoire romaine, d'intrigues politiques mais aussi d'aventure (le jeu n'empêchant pas les joueurs de visiter Alexandrie, Athènes, Massalia...) cherchant une alternative au med fan. Culture différente, monde différent, c'est également un excellent moyen d'enrichir sa culture en s'amusant!
Critique écrite en octobre 2010.
Comme beaucoup je n'ai mis que 4 pour les raisons évoquées sur le côté "amateur" du bouquin. Je ne vais pas m'étendre là dessus si ce n'est pour dire que c'est déjà bien de l'avoir écrit.
Pas de critique donc sur le contenant.
Sur le contenu en revanche je dis un grand bravo.
D'abord le bouquin se lit très facilement, d'une seule traite et un vieux roliste a tout de suite compris les règles sans avoir besoin de relire 20 fois les chapitres.
Fan des séries Rome et Spartacus ainsi que de la Bd Murena je peut dire que j'étais très attentif à ce jeu qui propose de protéger l'Empereur au 1er siècle de notre ère.
Je n'ai pas été déçu. En s'appuyant sur un système solide et facile à appréhender (attributs + compétences + 1D10), très inspiré de Vampire mais sans les tragiques "brouettes de dés", l'auteur offre une mécanique fiable.
Les ajouts sont intéressants particulièrement les "prières" que je trouve très à propos. Les vertus offrent une mécanique rolistique intéressante même si je reproche le système "double peine / optimisation" qui fait que plein de points dans une vertu c'est double bonus (possibilité à la fois de dépasser les 5 dans un score de compétence et d'avoir des bonus selon les situations).
Le système de combat est fluide, rapide et mortel. Parfait pour mettre une ambiance tendue durant les confrontations.
Le background, relégué à la fin du livre, est moins épais que je ne l'aurais voulu mais l'auteur a effectué la prouesse de pouvoir évoquer la plupart des éléments pour que l'on commence à jouer sans trop se prendre la tête.
Bref un jeu qui peut se jouer aussi bien en One shot qu'en campagne et qui sera facile à prendre en main.
Un livre indispensable pour pouvoir sortir des sentiers battus et offrir aux joueurs des intrigues complexes et de l'action brute...
Critique écrite en juin 2011.
Praetoria Prima est un bon jeu. Comme les critiques précédentes l'indiquent, l'ouvrage aurait gagné à être plus beau. Les standards ont beaucoup augmenté ces dernières années. Il aurait pu être plus dense aussi mais j'y reviendrai plus tard.
L'univers est bien présenté, d'une manière claire et concise ce qui donne l'envie de s'y mettre. La Praetoria permet de créer des scénarios à mission avec intrigues ou action. La description de Rome est intéressante et fait un cadre de jeu passionnant. Coté PNJ, plus d'intrigues de cour auraient été bienvenus d'autant que l'ouvrage (d'un petit format) n'est pourtant pas si dense (le texte est quand même très aéré). Dommage. L'auteur n'a peut-être pas voulu 'inventer "sa Rome".
Au vu du talent de l'auteur, on aurait aimé beaucoup plus, d'autant que les suppléments tardent à venir.
Quand aux règles, l'auteur admet adorer Vampire. La fiche propose donc des "dots" dans le plus pur style White Wolféen. Sauf qu'on lance 1 (ou 2-3) d10+Carac+Comp. Du très classique et pas vraiment White Wolféen (loi uniforme en général pour PP contre binomiale dans WW). Le nombre de dés 10 à lancer va dépendre de la valeur, qui ne monte pas avec l'expérience, mais par roleplay en suivant les préceptes de la Praetoria : Fidélité à l'Empire, respect des dieux, etc.
C'est bien vu et intéressant. Pour moi, le système s'est amplement légitimé et aurait encore gagné en crédibilité en supprimant les références superflues à Vampire.
Je n'ai pas encore pu tester ce système. En revanche, je crains qu'il soit aisément détournable pour des Gros Bills motivés. Mon instinct me dit qu'il faudra peut être que j'introduise quelques garde-fous (par exemple, un prêtre de Mars optimisé conjointement à un bon combattant pourraient devenir très, très puissants). Rien de bien grave pour autant. La base est assez légère pour permettre de facilement créer des règles maisons.
L'ouvrage se clot par un scénario sympathique dans lequel les personnages seront confronté à un dilemme. Trahir leur Valeur de loyauté à l'Empire ou trahir leur respect des Dieux.
En conclusion, le jeu est vraiment bien. S'il ne mérite pas le 5, c'est pour son écrin, parce que le livre de base aurait pu être plus dense et parce que le système pourrait être "poli". Il mérite d'être acheté par tout amateur de Rome et de bons jeux !
Critique écrite en août 2011.
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