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, Michael Creager
Boîte en carton contenant trois livrets au format US Letter, un en couleurs, les deux autres en N&B.
Le premier livret, "The Map Book" (32 pages), rassemble les différentes cartes régionales des "Perilous Lands" (PL). Les deux premières pages présentent le contenu du livret, la légende et l'agencement des 26 cartes régionales. La couverture représente, quant à elle, l'ensemble des PL en couleurs, mais sans aucun texte.
Chaque carte régionale est présentée sur une page avec un pavage hexagonal superposé (20 miles par hexagone). Sous la carte elle-même se trouvent les références aux sections du "Culture Book" (voir ci-dessous) décrivant les peuples, royaumes et empires relatifs au terrain couvert par la carte, et une grille indiquant sa position relative par rapport aux autres cartes régionales. Les cartes présentent des informations géographiques (nature du terrain, lacs, montagnes, etc.) et politiques (frontières des états, villes et routes), et identifie les lieux remarquables décrits dans le "Site Book".
Le second livret, "The Culture Book" (68 pages), se présente comme une encyclopédie des PL présentant les 71 "cultures" du continent, par ordre alphabétique. Les deux premières pages contiennent la table des matières et une brève introduction à l'encyclopédie comprenant, notamment, les 28 calendriers utilisés dans les PL. Les 58 pages suivantes sont consacrées à la description des cultures. Ce livret ne contient que 6 petites illustrations, exception faite des miniatures de chaque peuple sur les dernières pages.
Chaque culture est décrite en plusieurs sections sur deux colonnes, chacune abordant un thème précis :
- Population : contient des données statistiques sur la population des différentes tribus et cités du peuple, ainsi que les forces navales et militaires.
- Economy (économie) : présente les principales ressources, qu'il s'agisse du commerce, de l'exploitation des ressources naturelles ou de l'agression extérieure.
- Religion : un ou deux paragraphes sur les divinités adorées, le cas échéant.
- Personality (personnalité) : donne les principaux traits de caractère culturels et parfois certains aspects sociaux remarquables (relations homme-femme, etc.), mais dans la plupart des cas, il ne s'agit que de quelques paragraphes décrivant comment l'homme de la rue se comporte avec les autres et son attitude vis-à-vis des étrangers.
- Legal system (système étatique) : décrit le type de gouvernement et le système judiciaire (souvent expéditif).
- Allies (alliés) : présente les cultures "amies"
- Enemies (ennemis) : est le pendant du précédent, décrivant les cultures ennemies.
- Language (langues) : donne la langue principale de la culture, ainsi que les chances (pourcentage) qu'un individu (y compris un PJ) parle telle ou telle autre langue.
Ces sections sont précédées d'un texte plus ou moins long (de quelques paragraphes à plus d'une page) résumant l'histoire du peuple sur les onze derniers siècles, les dates étant données dans le calendrier local, le cas échéant. Certains aspects particuliers d'une culture sont aussi décrits dans des notes spécifiques (special notes), abordant des sujets aussi variés que la désignation d'un successeur au trône, l'existence d'une société secrète de sorcières, la descriptions des fiefs ou des provinces et leurs gouverneurs, etc.
Les six dernières pages énumèrent les 21 familles linguistiques, donne une brève description des peuples barbares et civilisés (taille, poids, apparence et équivalent "terrestre"). Sur les deux dernières pages se trouvent de petits portraits en pied (1 cm de haut) d'un guerrier de chaque culture.
Enfin, le troisième livret, "The Site Book" (36 pages), complète le précédent en présentant les dix-sept lieux notables des PL, identifiés sur les cartes régionales par des chiffres romains. La description détaillée de deux de ces lieux, toutefois, "Tower of the Dead" et "Doom Manor", n'est pas incluse dans le livret : "Tower of the Dead" fait l'objet d'un supplément distinct de la gamme et, pour le "Doom Manor", il faut se référer au scénario homonyme paru dans le magazine "Heroes", volume 1, numéro 2. Contrairement au "Culture Book", ce livret comporte de nombreuses illustrations et plans relatifs aux sites remarquables. Les lieux décrits sont :
- The Dark City : une cité maudite enterrée sous le sable
- Kacili : une autre cité dans le désert, centre d'un groupe de fanatiques religieux luttant contre les Jinns
- Shurikal : la capitale de l'état homonyme
- Avalon : une cité féérique cachée au milieu d'une forêt
- Elysium : une cité elfique perdue dans les brumes
- Kril Shrandor : une citadelle naine dans la montagne du même nom
- Temple Kota : les ruines hantées d'un temple de Kototh
- The kingdom of Mab (le royaume de Mab) : un marais corrompu par la présence d'un dieu maléfique
- The desert of Sighs (le désert des soupirs) : une zone toxique empoisonnée par le Chaos
- The tower of Poteh (la tour de Poteh) : une tour ensevelie au milieu d'un désert
- The Haunt : une région dévastée où s'ouvre un portail vers le monde des morts
- The temple of the hills (le temple des collines) : un temple de la Loi consacré à la préservation de la connaissance
- H'SS'R Mountains : au c?ur d'une montagne isolée, un dieu chaotique tente d'envahir les PL, contenu par les dieux de la Loi et de l'Équilibre
- The Dark Lands (les terres sombres) : une magiocratie partagée entre 29 redoutables sorciers
- The Island (l'Île) : une île abritant des demi-dieux et leurs trésors, menacée de disparition par Tamiat, la déesse des mers, mais sauvée in extremis par une astuce de Kototh.
La description de ces quinze lieux occupe 21 pages. Elle est précédée d'une table des matières d'une page. Suivant la description des sites, une section d'une page et demie contient quelques conseils sur la façon de faire jouer une aventure dans les PL et un système de gestion de la notoriété des sites. Les sept pages suivantes présentent ensuite synthétiquement les grandes régions géographiques du continent (les Monts Shurai, la Grande Forêt, etc.) et les créatures qu'on peut y rencontrer. S'y trouvent aussi quelques détails supplémentaires sur les différents calendriers, et l'énumération les divinités de tous les panthéons accompagnées leurs titres (exemple : Arcan, le Cocher, Seigneur des Kerubims, Enragé contre le Chaos).
Les cinq dernières pages du livret présentent un tableau synthétique des cultures, avec leur P.I.B., leur alignement, la principale langue parlée, le type de gouvernement et un niveau de pouvoir permettant de comparer la force relative des différents royaumes. L'ours de la boîte est présent dans un encadré sur l'avant-dernière page de ce livret.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 23 mai 2009.
Turiya
Première déception à l'ouverture de cette épaisse boîte, elle semble bien vide. Les trois livrets, totalisant 136 pages, sont loin de la remplir et, de la part d'Avalon Hill et de ses superbes cartes rigides pour Squad Leader, on aurait vraiment pu attendre un matériel à la hauteur de Wilderlands of High Fantasy, produit similaire (un grosse boîte avec plein de cartes et un monde où vivre des aventures). En plus, je crois qu'ils vendaient ça plutôt cher, à l'époque... La qualité des livrets est, d'ailleurs, la même que pour les règles de Squad Leader, ce qui ne fait que confirmer l'impression "cher pour pas grand'chose" (seul le livret des cartes est en couleur, et le papier est vraiment fin ; d'un autre côté, il résiste bien au temps). Personnellement, les cartes, malgré leurs couleurs, sont relativement moches. Le graphisme utilisé, s'il sied bien aux wargames, ne rend pas vraiment ici. Des étoiles blanches pour signaler des peuples, du texte blanc (seule couleur non utilisée par les multiples types de terrains), des gros numéros pour les hexagones qui contiennent des "sites" remarquables, des losanges noirs ou blancs pour les villes, rien de tout ça n'enflamme l'imagination. On préfèrerait mille fois une carte "poétique", avec des petits dessins pour les cités, les arbres et les mers, et non une carte IGN ratée, peu lisible : les seules frontières apparentes à l'?il sont géographiques, tout ce qui est politique ou démographique ne ressort absolument pas. Je passe aussi sur la première carte, constituée à 90% d'océan, ou sur l'absence de route maritime... Quand on compare avec, par exemple, le travail de Columbia Games sur Hârn, qui a aussi choisi l'option d'un carte abstraite à hexagones et qui date aussi des années 80, il n'y a pas de comparaison possible. Voilà pour les cartes, voyons le texte... Malheureusement, il est à la hauteur des cartes : morne, factuel, d'une froideur désespérante. Même la base de données de la CIA sur les États est plus agréable à lire. Globalement, les cultures présentées sont cruelles, décadentes et dictatoriales quand elles sont civilisées, toutes agressives et violentes, adorant des dieux inhumains, chaotiques ou "mauvais" ; il y a des états plus vivables, certes, mais ils semblent nettement en minorité. D'ailleurs, en guise de description historique, nous n'avons droit qu'à une suite de dirigeants, de dynasties (de Marcel II à Marcel XI) et de guerres avec les états voisins. En l'absence d'index, la lecture est vraiment difficile, puisque certains termes utilisés (personnages, autres cultures, lieux) sont décrits dans d'autres entrées : la description d'une culture ne se lit bien et ne se comprend qu'à condition d'avoir lu les autres, du moins celles des régions voisines. Et je ne parle pas des 28 calendriers différents (allez lire l'histoire de deux peuples voisins utilisant chacun leur calendrier, certains lunaires, d'autres solaires, d'autres encore différents, et essayez de vous y retrouver dans les dates...). Seul le troisième livret, celui décrivant les sites, donne un peu de relief à tout ça, même s'il a un côté très typé, avec ses marais ou ses déserts inhospitaliers hantés par de redoutables puissances maléfiques vivant depuis des millénaires à côté de l'artéfact qui peut les détruire... Bon, au moins, là, on comprend que l'ambiance est à la "Sword & Sorcery", celle de Conan ou d'Elric, ce qui, il faut le dire, ne semblait pas tellement être le cas à la lecture de la boîte de base et du système, qui se prétend "réaliste". Chaque site remarquable peut donner lieu à une aventure épique, peut-être trop, d'ailleurs, au vu la puissance des habitants de ces lieux isolés. Bon, pour être honnête, disons que, sans être catastrophique, cette boîte souffre des mêmes défauts que la boîte de base : elle est triste, les textes sont d'une aridité repoussante, le tout ne donne vraiment pas envie de jouer. En 1984, ça pouvait passer, en 2009, c'est complètement moisi. Sur le fond, oui, il y a certainement de quoi en tirer quelque chose, mais au prix d'un effort de la part du MJ (pour se l'approprier et pour le rendre vivant) qui, selon moi, n'en vaut pas la chandelle. Je lui donne 3 parce que j'aime vraiment l'illustration de la boîte et que je respecte le travail de l'auteur, mais le résultat vaut plutôt sans doute 2 en comparaison de ce qui est disponible sur le marché (un supplément D20 pour Conan, Hârnmaster, the Wilderlands of High Fantasy, pour ne (re)citer que ceux-là). Pour collectionneur ou vieux nostalgique seulement.
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