10 documents (noir et blanc et couleur) ou un livre imprimé à la demande de 270 pages, couverture rigide, format A5.
Le recueil de règles de Covert Ops se compose des trois livres de base ainsi que de sept accessoires et aides de jeu. Il est à noter que ces sept accessoires ne se trouvent pas dans la version imprimée des règles mais peuvent être obtenues gratuitement auprès de l'éditeur dans une version électronique.
Les trois documents de base qui forment le corpus des règles sont le Core Rulebook (livre de règles), le GameMasters Operation Manual (Guide du Maître) et le supplément Usual Suspects (Suspects habituels), catalogue de personnages non-joueurs (PNJ). Ces trois guides sont intégralement repris dans la version imprimée qui comprend, outre les deux pages de couverture, dix pages blanches.
Core Rulebook (110 pages)
Après la table des matières et l'ours (1 page), l'introduction de 4 pages rappelle les grands principes et les mécaniques du jeu. Puis le premier chapitre, Operatives (40 pages), décrit la création de personnage et détaille ainsi l’origine, les différents talents accessibles, l’équipement ainsi que les règles sur le train de vie des personnages. Les règles gérant les manœuvres d’arts martiaux et le développement du personnage clôturent ce chapitre.
Le chapitre suivant, Game Guidelines, explicite les principaux mécanismes du jeu : résolution des actions, blessures, combat, mouvement et poursuite sont ainsi passés en revues au cours de ces dix pages. La section GM Guidelines (30 pages) contient d’abord règles supplémentaires intervenant en complément des mécanismes de base. Quelques points techniques tels que les modificateurs applicables à une action, les dégâts dus à l’environnement ainsi que les langues ou les états préjudiciables sont ainsi abordés. Ensuite, le reste de la section est consacré à la création des PNJ, mineurs ou majeurs, ou à celle des organisations auxquelles seront confrontés les personnages joueurs. Des tables aléatoires nombreuses sont proposées pour ce faire.
La dernière section, Sector, détaille l’organisation du même nom. Ses missions et les différents sièges qui lui sont affiliées sont ainsi présentés dans une dizaine de pages. Un Index (quatre pages) et deux versions de la feuille de personnage (deux pages) concluent l’ouvrage. La quatrième de couverture contient un résumé de l’ouvrage.
Il est à noter que le document contient deux pages blanches, que quatre illustrations pleine page en noir et blanc ouvrent chaque section, et une vingtaine d’illustrations d’une demi-page maximum illustrent le document.
Game Masters operations manual (110 pages)
Ce manuel contient des conseils destinés à l’arbitrage et à la création de parties de Covert Ops. Il s'agit essentiellement de règles optionnelles destinées à offrir un certain nombre de variantes à celles proposées dans le Core Rulebook.
Les deux premières pages contiennent la table des matières, l’ours et un petit mot de présentation. Puis vient la première section, Operatives (47 pages). Elle approfondit la création de personnage en permettant d’utiliser des méthodes différentes de détermination des caractéristiques et des origines. Les différents niveaux des caractéristiques et des talents sont également détaillés. Quelques variantes d’équipement ou de matériels sont présentés en quelques pages. Cette section propose également des règles sur l’acquisition des manœuvres d’arts martiaux ainsi que la possibilité de développer d’autres techniques de combat, par exemple de tirer en se déplaçant sans pénalités. Un système de localisation des dégâts est également disponible en tant que règle optionnelle. Enfin, la section propose des règles optionnelles pour gérer les « strings », c’est-à-dire les « ficelles » qu’un personnage peut tirer pour obtenir des faveurs spéciales, par exemple se sortir de prison ou obtenir rapidement de faux papiers.
La partie Game Guidelines (20 pages) est plus spécifiquement consacrée à des conseils pour la résolution des actions. Des règles optionnelles sont ainsi proposées pour l’action en coopération, la localisation des dégâts, les interactions sociales. Enfin, cette section propose également des exemples de partie et d’application des règles, avec les exemples de la création d’une organisation et d’un grand méchant.
La dernière section, Game Mastery (37 pages), se veut être une aide à la création d’histoires et à la narration. Y sont discutés quelques techniques et conseils pour la création et l’écriture de scénarios et des manières d’impliquer les personnages dans leurs missions. Enfin, sont passés en revue des éléments thématiques propres au genre tels que le repas avec le grand méchant, l’utilisation de gadgets, l’agent double, etc. Ce chapitre s’achève par un glossaire des thèmes utilisés dans le monde des films d’espionnage. Un Index de quatre pages clôt l’ouvrage. La quatrième de couverture contient un résumé de l’ouvrage.
Le document comporte également deux pages blanches. Il ne propose pas d’illustrations pleine page (à l’exception de la couverture) mais contient une vingtaine d’illustrations de format plus réduit.
The Usual Suspects (48 pages)
Ce guide est un catalogue de personnages non-joueurs (PNJ) utilisables pour Covert Ops. Ils peuvent également être utilisés en tant que personnages pré-tirés.
La première page est consacrée à l’ours et à une table des matières. Puis vient la première section, Rank 1 new recruits (21 pages), qui présente, après une page de conseils, 20 personnages de rang 1. Il s’agit donc d’agents débutants. Chacun est présenté avec son histoire et ses caractéristiques techniques ainsi qu’une illustration. Sont ainsi détaillés des archétypes tels que le ninja, un pilote d’hélicoptère hâbleur et vantard, un ex-gros bras de la pègre, un détective testostéroné, un débrouillard capable de trouver du matériel dans les conditions les plus difficiles, un militant rebelle ou une femme fatale.
Ensuite la seconde section, Rank 3, professional operatives (21 pages), est consacrée à des personnages plus expérimentés. Contrairement aux autres, il ne s'agit pas d’archétypes puisque chacun est doté d’un nom. Après une page d’explication sur la manière de créer des personnages de plus haut niveau, chacun de ces PNJ est détaillé sur deux pages avec son background, ses principaux faits d’armes et une feuille de personnage détaillée. La dernière page présente une table récapitulant les données techniques des personnages présentés dans ce document. La quatrième de couverture contient un résumé de l’ouvrage.
Il est à noter que le document comprend deux pages blanches et que les illustrations sont reprises du Livre de base.
Accessoires et aides de jeu (7 pages)
Enfin, sous leur version électronique, les règles s'accompagnent de sept suppléments :
Cette fiche a été rédigée le 5 janvier 2014. Dernière mise à jour le 5 mars 2014.
Comme la communion, j'ai reçu Covert Ops sous les deux espèces: le pdf et la version imprimée. Il est à noter que la version pdf, déjà peu onéreuse au regard du matériel offert, est gratuite pour les possesseurs de la version imprimée qui enverront une photo d'eux et du livre à DwD Studos. Si le pdf offre quelques bonus (carte d'états et compteurs de bones, ces "points d'action" utilisables par les joueurs), la version imprimée est assez agréable. Malgré un petit bug dans la numérotation des pages (chacune des parties composant la version imprimée étant autonome, il y a par exemple trois pages "27"), l'ensemble est très lisible (un noir et blanc de bon aloi).
La grande force de ce jeu est son système et son côté "prêt à l'emploi, là maintenant tout de suite". Le système a quelque chose de galiléen : quelques idées simples et ça tourne. Pas de brouettes de dés - tout se joue avec deux dés à 10 faces. Pas de liste de compétences d'une page - tout ce que sait faire le personnage est défini par ses talents au sens large (le système "class as skill"). La création de personnage ne prend pas plus d'un quart d'heure (y compris pour le choix du matériel, très astucieusement pris en compte par le système du niveau de vie). Le système d00 Lite est ici mis au service d'un jeu d'action au rythme haletant. Je me demandais si ce qui faisait la force de BareBones Fantasy pouvait être transposé à du contemporain et j'avais quelques interrogations sur la possibilité de gérer certains points (les armes à feu, en particulier automatiques, l'informatique et les véhicules). Aucun de ces doutes ne subsiste après la lecture de Covert Ops.
De manière très intelligente, les auteurs de Covert Ops sont parvenus à faire du neuf avec du vieux. On est dans du old school intelligent. Il y a beaucoup de tables aléatoires pour déterminer les motivations et la psychologie des méchants ainsi que le style de jeu. Ces tables, très complètes et amusantes, offriront des possibilités de faire du sandbox ou de co-créer le monde de campagne avec les joueurs. Covert Ops diffère des jeux d'espionnage classique car on sent que les personnages sont vraiment au centre du jeu. Ils accomplissent des missions, développent talents et influence et peuvent constituer des groupes autonomes avec bases secrètes et véhicules. On imagine ainsi très bien qu'à partir d'un certain moment, l'autonomie des personnages soit telle que le MJ puisse ne plus rien être d'autre qu'un arbitre tandis que l'animation du monde reposera de manière croissante sur les épaules des joueurs. On peut ainsi passer d'un style classique du jeu d'espionnage à mission à un style de jeu beaucoup plus ouvert et narratif dans lequel chacun peut trouver sa place.
Quelques petits bugs dans la pagination, des illustrations plutôt moyennes (à l'exception de la couverture que je trouve jolie, rien de bien transcendant au long des pages) et l'absence d'un scénario de départ devraient constituer des handicaps pour obtenir une note maximale, mais l'ivresse que j'avais déjà éprouvé avec BareBones est bel et bien de nouveau au rendez-vous. DwD est un petit studio et je serais fort étonné que Covert Ops bénéficie de la notoriété qu'il mérite, c'est pourquoi je m'engage dans cette critique pour souligner que ce jeu est un petit bijou. Honnêtement, le jeu vaudrait 4, voire 4,5 (vraiment, le système d00 Lite est l'un des meilleurs qui soit) mais c'est une critique militante qui vise à soutenir cette gamme. C'est donc 5 !
Critique écrite en janvier 2014.
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