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Conan the Mercenary

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Références

  • Gamme : Conan 2d20
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Supplément de règles et de contexte
  • Editeur : Modiphius
  • Langue : anglais
  • Date de publication : octobre 2017
  • EAN/ISBN : 978-1-912200-02-3
  • Support : Papier et Electronique
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

  • Livre à couverture rigide de 116 pages en quadrichromie, reliure avec signet.
  • Document de 120 pages.

Description

Conan the Mercenary s’attaque à la période de Conan où il s’essaye à diriger des troupes, figurée dans les nouvelles : « L’Ombre de Xuthal », « Le Colosse Noir », « Des Ombres dans la Clarté Lunaire », ainsi que le texte inachevé « La Main de Nergal » (complétée par Lin Carter). Ces nouvelles commencent quand Conan est l’un des seuls survivants d’une armée décimée, avec une demoiselle en détresse.

La première page de l’ouvrage est la suite de l’illustration en double page commencée par la garde de couverture (qui reproduit, vierge de toute inscription, l’illustration des première et quatrième de couverture). Suivent les Crédits (1 page), la Table des matières (1 page) et l’Introduction (3 pages) qui explicite les différents chapitres.

Le Chapter 1: Mercenary Characters (17 pages) s’adresse aux joueurs désireux de créer des mercenaires. On y trouve ainsi deux nouvelles castes (soldat né, et enfant des cortèges suivant les armées) ainsi que leur historique respectif, six nouveaux archétypes, et plusieurs talents, dont le groupe à arborescence "Vétéran". Ce chapitre se termine par une description de plusieurs engins de siège, de trois armes exotiques, sans oublier l’excellente qualité des armes forgées à Akbitana, remontant à un savoir-faire ancestral.

Comme d’habitude, le Chapter 2: Gazetteer (26 pages) décrit quatre nations, chacune disposant de sa propre carte, avec la description d’une ou plusieurs villes, de l’art, de la culture et des religions, ainsi que de deux ruines sur lesquelles courent des rumeurs.

  • Khoraja était une ville qui faisait autrefois partie de Koth. Les mercenaires qui l’ont conquise ont décidé de s’y installer et d’en faire un royaume indépendant.
  • Koth a été fondé par une branche des Fils de Bori. C’est un royaume belliqueux dirigé d’une main de fer par le roi Strabonus, lui-même tenu sous la coupe du puissant sorcier Tsotha-lanti œuvrant dans l’ombre depuis sa citadelle rouge.
  • Ophir existait déjà à l’époque d’Achéron et en était un État-vassal. Il s’agit d’une des nations les plus riches de l’Âge hyborien, grâce à ses nombreuses mines d’or et d’argent qui lui permettent de s’offrir des compagnies de mercenaires en quantité, et de garantir ainsi son indépendance face à ses puissants voisins.
  • Shem, enfin, est un royaume disparate composé de nombreuses cités-états qui prêtent toutes plus ou moins allégeance au régent de la capitale Askalon. Il s’agit surtout d’une nation de marchands et d’artisans, mais elle est aussi réputée pour ses Asshuri, des clans familiaux de mercenaires.

Le Chapter 3: Mercenary Events (6 pages) présente des situations et des événements qui peuvent être le point de départ de scénarios ou de campagne. Dans le cas présent, ils sont essentiellement axés sur les conflits armés : entre royaumes bien sûr, mais aussi les guerres civiles, raids barbares, ou soulèvements religieux. En découlent naturellement des famines et des épidémies, mais les régions montagneuses sont également fréquemment touchées par des séismes, sans compter les anciennes ruines achéroniennes dont le pillage peut libérer un sorcier ou une divinité endormie depuis des millénaires.

Le Chapter 4: Encounters (28 pages) présente son lot de PNJ locaux prêts à l’emploi, de personnalités éminentes à l’époque de Conan, ou encore d’animaux normaux ou fabuleux localisés dans ces régions, ainsi que de créatures surnaturelles. À noter que les monstres que l’on trouve dans la nouvelle complétée « La Main de Nergal » sont absents car considérés comme apocryphes.

Le Chapter 5: Hither Came Conan (3 pages) poursuit l’analyse de l’évolution de Conan, d’abord à travers les nouvelles, puis sous forme de valeurs chiffrées.

Le Chapter 6: The Mercenary’s Way (20 pages) permet aux MJ de créer un contexte basé sur une ambiance militaire. La première partie est consacrée aux cortèges de civils qui marchent derrière les armées : cuistots, prostituées, orphelins, artisans, guérisseurs, diseuses de bonne aventure, et charlatans. La seconde partie énumère et décrit quelques compagnies célèbres de mercenaires, avant de présenter la structure type de ces organisations. Évidemment, qui dit mercenaires, implique aussi les butins de guerre. On trouve plusieurs tables de pillage, que ce soit dans les villes ou sur les champs de bataille. Le chapitre s’achève par des idées de campagne et de scénarios, souvent sous forme de mission : patrouilles, reconnaissance, prendre ou délivrer des prisonniers, mais aussi exploration de ruines abandonnées avant d’y bivouaquer.

Alors que le livre de base permet de simuler des combats à l’échelle de l’escouade (groupe de 5 personnes), le Chapter 7: Battles (5 pages) présente un système destiné à gérer des batailles de plus grande ampleur de l’ordre de la compagnie, laquelle regroupe plusieurs escouades, une escouade représentant ici l’unité de base pour les pertes. Cela dit, les personnages-joueurs y ont également l’occasion de se signaler par des actions héroïques, par exemple en ouvrant ou détruisant les portes d’accès d’une ville que leur armée assiège, ou bien en défiant directement les champions des armées adverses sur le champ de bataille.

Le Chapter 8: Mercenaries of the Age (3 pages), décrit deux personnages créés par des souscripteurs au financement participatif. Ils peuvent servir de personnages-joueurs ou non joueurs.

Le livre se termine par un Index (1 page) et 1 page de publicité.

La pagination du fichier électronique ne diffère que par les 4 pages de couverture supplémentaires.

Cette fiche a été rédigée le 28 octobre 2022.  Dernière mise à jour le 28 octobre 2024.

Critiques

The King  

Cet ouvrage, le troisième dans l’ordre plus ou moins chronologique de la vie de Conan, s’adresse donc aux mercenaires, le Cimmérien découvrant peu à peu les combats d’armées. Le chapitre des PNJ présente 3 puissants sorciers : Tsotha-lanti et son éternel rival, Pélias, ainsi que Natohk le sorcier voilé. Cependant tous les autres protagonistes apparaissant dans les nouvelles sont également présents.
Les engins de siège sont indispensables à un tel supplément et l’acier d’Akbitana n’est pas oublié, de même que les Asshuris, les Libres Compagnons ou encore les Aventuriers Némédiens.

L’illustration de couverture me plait beaucoup. Même si cela n’est pas évident de prime abord, elle figure le combat de Conan contre Natokh le sorcier voilé. Ce dernier se trouve caché en 4ème de couverture, mais le dessin format A3 est reproduit sur la 2ème page de couverture et la page de garde sans aucune inscription, ce qui permet de se faire une idée complète.

J’ai cependant relevé trois grossières erreurs :
Dès la création de cette gamme, il était convenu que seuls les textes de Howard serviraient de base, même si certaines régions sont à peine esquissées dans les nouvelles ; sont donc exclus tous les auteurs de pastiche. Seulement voilà, la qualité de ces pastiches est très variée, allant du « travail alimentaire » par des écrivains se foutant royalement de l’arrière-plan hyborien (notamment Steve Perry ou Roland Green) à des romanciers de renom, tels que Poul Anderson ou Robert Jordan. Ce dernier a notamment écrit un roman très howardien qui décrit Ophir et sa capitale à merveille. Et la question que je pose est : un auteur de jdr, aussi doué soit-il, est-il plus talentueux que Robert Jordan, considéré comme le 12ème plus grand auteur de fantasy par les ventes (80 millions d’exemplaires rien que pour la Roue du Temps) ?
Du coup, quand je lis que les mines d’Ophir rapportaient déjà énormément à l’époque d’Achéron, soit environ 3 millénaires  avant la période de Conan, cela me fait irrémédiablement penser à ces mauvais westerns dans lesquels les revolvers à 6 coups semblent avoir des munitions infinies.

Puis l’auteur parle d’astrologie avec une bonne idée de départ en évoquant les « Yeux d’Anu », deux étoiles très proches. Il commet ensuite l’erreur de préciser qu’il s’agit d’un système stellaire binaire (comme si c’était important dans un univers d’héroïque-fantaisie). Mais connait-il seulement la distance entre deux étoiles seulement espacées d’un doigt tendu depuis un emplacement terrestre ? Et dire qu’il a aussi écrit pour Star Wars !

Enfin, dans le chapitre sur l’évolution de Conan, l’auteur a ajouté un nouveau talent au Cimmérien : Animal Magnetism. Une référence au chameau boxé dans le premier film ? Que nenni, le texte qui suit explique que « la plupart des femmes (à la discrétion du MJ) reçoivent une pénalité d’un cran pour résister au pouvoir séducteur de Conan ». Je rappelle quand même que l’éditeur a fait appel à des spécialistes en sensibilité culturelle sur deux suppléments régionaux pour éviter de froisser les personnes de couleur et asiatiques. Comment se fait-il qu’il ferme les yeux sur un sexisme pareil ? Si cette info avait circulé sur les réseaux sociaux, Chris Lite serait d’ores et déjà persona non grata dans le milieu du jdr et Modiphius se serait confondu en plates excuses pour éviter un déferlement destructeur. D’autant plus que cette notion est aux antipodes de la mentalité de Conan selon le canon de Robert Howard.

En conclusion, un supplément qui aurait pu être bon devient presque quelconque à cause d’incohérences flagrantes et des ajouts de type pastiche pas toujours à la hauteur.

Critique écrite en octobre 2022.

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