Thème(s) : Humoristique
Brain Soda propose à ses joueurs d'incarner des teenagers au sein de films d'horreur de série B ou Z, principales victimes d'innombrables Boogeymen dont les épisodes, bien que numérotés, ne se comptent plus. Les personnages, appelés Victimes, ne sont pas conscients de jouer dans un film. Ils ne voient pas que le monstre n'est que de la mousse de polyuréthane peinte au rouleau et bougée maladroitement par deux marionettistes intérimaires. Ils ne se rendent pas compte que le manoir est fait en carton, ou que le sang a le goût de sirop d'érable. Pour eux, tout cela est on ne peut plus réel, et leur façon de parler est naturelle, pas le résultat de dialogues mal traduits et surjoués.
Le principe du jeu est donc de jouer ces teenagers qui n'ont pas peur d'aller camper près d'un cimetière indien, ou d'aller visiter le motel où il y a plein de morts par une nuit d'orage. Le taux de décès des personnages étant assez élevé, le Metteur en Scène (nom du maître de jeu dans Brain Soda) peut utiliser quelques unes des solutions proposées dans le jeu pour qu'un joueur puisse revenir dans la partie. Basé principalement sur les films d'horreur de teenagers, Brain Soda propose aussi d'autre rayons du vidéo club, comme les films de SF de seconde zone, les monstres japonais géants qui ravagent Tokyo, etc.
Les personnages sont définis par huit caractéristiques : Muscle, Souplesse, Cervelle, Sens, Tripes, Psy, Bagou et Bordé de Nouilles (qui représente la chance). Ces caractéristiques sont définies sur échelle allant de 0 à 10, les humains n'ayant accès qu'aux valeurs inférieures ou égales à 5. Le reste est réservé aux monstres et autres boogeymen. Pour créer une Victime, le joueur répartit un nombre de points dépendant de l'âge de celle-ci dans les caractéristiques, en respectant les limites imposées par la classe de personnage qu'il aura choisie. Ces classes de personnages représentent les archétypes de teenagers que l'on peut croiser en grand nombre et parfois en plusieurs morceaux dans les films dont le jeu s'inspire. De l'éternelle Bimbo en petite tenue moulante à l'informaticien binoclard en passant par l'athlète de l'équipe de foot pour ce qui est des films de teenagers, du capitaine à l'extraterrestre sans oublier la machine pensante pour les films Kosmoktisch. Ces classes proposent aussi des compétences particulières et définissent à quels avantages ou désavantages un personnage a accès. L'accès à l'une des écoles de magie ou aux pouvoirs psys passe par l'acquisition d'un de ces avantages.
La résolution des actions se fait avec le jet d'un seul dé, dont le nombre de faces dépend de la difficulté. Si une action est facile, le personnage lance 1D4 pour résoudre son action. Si elle est maxi-hard, c'est 1D20 qui est utilisé. Les dés utilisés sont les dés à 4, 6, 10, 12 et 20 faces. Le résultat du jet de dé doit être inférieur à la somme (compétence + caractéristique) pour que l'action soit réussie. Faire le maximum sur un dé et louper son action sigifie un échec critique. Le 1, à l'opposé, définit une réussite critique.
Pour faire face aux coups durs, les personnages ont des points de Director's Cut qui leur permettront de survivre à une scène en faisant baisser la difficulté d'une action d'un niveau par point dépensé. La survie du personnage est définie par des niveaux de blessures ; quand une Victime en cumule trop, elle commence à subir des effets désagréables allant de "Lacération" à "Trépanation", niveau où elle meurt dans un effet gore.
Particularité du jeu, les Clichés permettent à un joueur ou au metteur en scène d'influer sur le film en intégrant un des inénarrables clichés qui font les grands nanars. Au début de chaque partie chaque joueur, metteur en scène compris, jette secrètement 1D20, sur la table des clichés. Il pourra utiliser ce cliché une seule fois au cours de la partie. "Dialogue Ikéa", par exemple, force deux victimes, ou une victime et le metteur en scène à avoir un dialogue sans rapport avec la scène en cours pendant 5 minutes. Le metteur en scène peut toutefois décider de ne pas accepter le cliché parce qu'il "tombe à plat". Un cliché se doit d'être drôle, et donc doit être joué au bon moment. Enfin, les points de public vont permettre de faire progresser les personnages dans leur carrière cinématographique.
Brain Soda a d'abord connu deux éditions amateurs: la première version du jeu de rôles de l'horreur grasse fut publiée sous le nom Brain Salad et distribuée de manière assez confidentielle. Ne pouvant être réédité pour cause de perte de fichiers, le jeu fut réécrit sous le nom Brain Soda et distribué gratuitement sur Internet, avant d'être révisé et corrigé pour connaître une édition professionnelle chez Krysalid Editions
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Pas d'actualité récente pour cette gamme.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 18 mars 2010.
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